Hébergement: deuxième nuit dans la rue pour 300 personnes à Clermont

  • Des personnes sans abri en quête d'un hébergement d'urgence, le 3 septembre à Clermont-Ferrand
    Des personnes sans abri en quête d'un hébergement d'urgence, le 3 septembre à Clermont-Ferrand AFP - Thierry Zoccolan
  • Manifestation le 3 septembre 2013 en soutien aux 300 personnes qui ont dû quitter les hôtels où elles étaient hébergées, faute de financement
    Manifestation le 3 septembre 2013 en soutien aux 300 personnes qui ont dû quitter les hôtels où elles étaient hébergées, faute de financement AFP - Thierry Zoccolan
  • Des personnes sans abri en quête d'un hébergement d'urgence, le 3 septembre à Clermont-Ferrand
    Des personnes sans abri en quête d'un hébergement d'urgence, le 3 septembre à Clermont-Ferrand AFP - Thierry Zoccolan
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AFP

Environ 300 personnes privées d'hébergement d'urgence ont passé une deuxième nuit dehors, sur la grande place de Clermont-Ferrand, après avoir été évacuées la veille d'une église où avait débuté un incendie, a-t-on appris mercredi auprès d'associations.

"Ils ont passé une deuxième nuit dehors, les enfants scolarisés sont partis à l'école ce (mercredi) matin, le ventre un peu creux", a déclaré à l'AFP Cécile Buisson, représentante de la Ligue des droits de l'Homme.

La préfecture a rappelé mercredi dans un communiqué que 66 personnes avaient pu être relogées, dont 30 par le 115 et 36 par le conseil général, essentiellement des familles monoparentales avec des enfants en bas âge.

"Les services de l’Etat poursuivent ce travail d’ouverture de nouvelles places", a aussi assuré la préfecture, qui a proposé en attendant un hébergement dans un gymnase, toutefois refusé par les sans-abri.

Le préfet de région a déploré "que des groupes fassent obstacle au travail social engagé en incitant les personnes sans abri à refuser ces propositions qui sont de nature à régler leur problème d’hébergement", rappelant que "le nombre de places est modulable en fonction de la demande".

Selon Emmanuel Louhier, porte-parole de la Cimade dans le Puy-de-Dôme, "le gymnase est équipé de 50 lits de camps et ils étaient 318 au comptage de mardi matin".

"Ces personnes ne veulent pas que certains restent sur le carreau et elles refusent de faire le tri, c'est pour cela qu'elles ont refusé le gymnase", a expliqué M. Louhier.

Lundi, plus de 360 personnes dont la moitié d'enfants - des réfugiés des Balkans et d'Afrique demandeurs ou déboutés du droit d'asile, mais aussi des mères seules avec enfant(s), des femmes victimes de violences ou des SDF - ont dû quitter les hôtels où elles étaient d'hébergées, faute de financement.

Hormis les familles monoparentales avec enfant(s) de moins de trois ans, prises en charge par le département, la grande majorité s'est retrouvée à la rue. Elles ont trouvé refuge dans une église dans la nuit de lundi à mardi, avant d'en être évacuées après un début d'incendie.

Une enquête a été ouverte par le parquet pour déterminer l'origine du sinistre.

Depuis lundi, l'Anef, l'association qui gère le 115 dans le département, ne paie plus les hôteliers assurant l'hébergement d'urgence, déplorant que l'Etat ne lui ait remboursé que 5% des sommes qu'elle a avancées depuis janvier.

Le gouvernement "a délégué 400.000 euros de crédits afin d'apporter une solution de financement", a fait valoir mardi le ministère du Logement. Mais pour l'association, ces 400.000 euros ne seront pas disponibles concrètement avant "au moins un mois" et ne couvrent qu'une partie de la dette déjà contractée auprès des hôteliers, sans assurer les hébergements futurs.

Source : AFP

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