Heurts en marge de manifestations islamistes au Caire, un mort

  • Des sympathisants du président déchu Mohamed Morsi manifestent le 4 octobre 2013 au Caire
    Des sympathisants du président déchu Mohamed Morsi manifestent le 4 octobre 2013 au Caire AFP - Khaled Kamel
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AFP

Un homme a été tué par balle vendredi dans des heurts qui ont émaillé des manifestations de milliers d'islamistes au Caire, où la police a tiré des coups de semonce pour empêcher la foule d'approcher l'emblématique place Tahrir.

Les affrontements, qui ont eu lieu dans plusieurs quartiers, essentiellement entre partisans et opposants de M. Morsi, ont également fait 15 blessés au Caire et trois autres à Assiout (centre), a expliqué Ahmed al-Ansari, responsable des services ambulanciers.

Près de la place Tahrir, dont tous les accès étaient bloqués, les policiers ont tiré à balles réelles en l'air à de nombreuses reprises et envoyé une large volée de gaz sur plusieurs centaines de manifestants qui scandaient "Dieu est grand", a constaté un journaliste de l'AFP.

Les policiers ont ensuite pourchassé ces manifestants, partisans du président destitué et arrêté par l'armée en juillet, pour les repousser vers une place plus éloignée.

A l'issue de la grande prière hebdomadaire, des manifestants ont aussi défilé en direction du ministère de la Défense, et des milliers d'autres se sont rassemblés dans le quartier de Nasr City, où se trouve la place Rabaa al-Adawiya, haut lieu de la violente répression menée contre les Frères musulmans, selon un journaliste de l'AFP.

Des affrontements entre partisans et opposants de M. Morsi ont également eu lieu, selon des témoins, dans les quartiers de Manial et Choubra au Caire, ainsi que, selon l'agence Mena, dans la ville portuaire d'Alexandrie (nord).

Ainsi à Manial, des centaines d'islamistes scandaient des slogans contre le nouvel homme fort du pays, le général Abdel Fattah al-Sissi, quand des affrontements ont éclaté avec des anti-Morsi, selon un témoin qui a fait état de tirs de chevrotine dans chaque camp.

A Nasr City, les manifestants ont brandi leurs mains avec quatre doigts dressés, un geste devenu le symbole de la répression à Rabaa al-Adawiya, et des portraits de victimes de la répression, en scandant "Vengeance, vengeance", selon le journaliste de l'AFP. Ils se sont ensuite dispersés.

Le 14 août, pour mettre fin à des semaines de sit-in des pro-Morsi sur cette place ainsi que sur la place Nahda, dans un autre quartier, l'armée avait donné l'assaut et tout balayé, tuant des centaines de personnes.

Depuis, plus de 2.000 islamistes ont été arrêtés, dont la quasi-totalité des responsables des Frères musulmans, et l'Alliance contre le "coup" militaire, dirigée par la confrérie, a perdu sa capacité à mobiliser les foules.

Premier président égyptien élu démocratiquement mais accusé d'avoir cherché à accaparer le pouvoir pour les Frères musulmans, M. Morsi a été destitué le 3 juillet par l'armée à la suite de manifestations massives réclamant son départ. Il est détenu au secret et inculpé de la mort de manifestants.

Source : AFP

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