L'Hôtel Drouot dans le vent du Street art

  • L'artiste de rue française Miss Tic travaille sur une oeuvre à l'hôtel Drouot, le 24 octobre 2013 à Paris L'artiste de rue française Miss Tic travaille sur une oeuvre à l'hôtel Drouot, le 24 octobre 2013 à Paris
    L'artiste de rue française Miss Tic travaille sur une oeuvre à l'hôtel Drouot, le 24 octobre 2013 à Paris AFP - Joël Saget
  • L'artiste de rue britannique Nick Walker crée une oeuvre près de l'Hôtel Drouot, le 24 octobre 2013 à Paris
    L'artiste de rue britannique Nick Walker crée une oeuvre près de l'Hôtel Drouot, le 24 octobre 2013 à Paris AFP - Joël Saget
  • L'artiste de rue français Seth pose près de son oeuvre, le 24 octobre 2013 devant l'Hôtel Drouot à Paris
    L'artiste de rue français Seth pose près de son oeuvre, le 24 octobre 2013 devant l'Hôtel Drouot à Paris AFP - Joël Saget
  • L'artiste de rue américain Logan Hicks pose devant l'oeuvre qu'il vient de réaliser devant l'Hôtel Drouot, le 24 octobre 2013 à Paris
    L'artiste de rue américain Logan Hicks pose devant l'oeuvre qu'il vient de réaliser devant l'Hôtel Drouot, le 24 octobre 2013 à Paris AFP - Joël Saget
Publié le
AFP

Le Street art a décidément le vent en poupe: l'Hôtel des ventes Drouot a invité six artistes internationaux à créer des oeuvres en direct jeudi sur des toiles tendues sur sa façade, sous l'oeil intéressé des passants.

Cet événement a été imaginé par Marielle Digard, commissaire-priseur, qui organise une vente aux enchères de Street art vendredi à Drouot.

Sur les 136 lots en vente, se trouvent des oeuvres des artistes américains, anglais et français qui ont montré leur talent au public tout l'après-midi dans la rue. Les six oeuvres fraîchement peintes seront vendues aux enchères en mai.

Chapeau vissé sur la tête, le Britannique Nick Walker, né en 1969, s'affaire à couvrir à la bombe et avec des pochoirs une toile qu'il recouvre de chiffres. Né à Bristol, ce poulain du Britannique Bansky, a commencé par les graffitis dans les années 1980.

Ses oeuvres, aux tons presque pastel par moment, sont pleines de poésie.

Il peint en atelier mais aussi en extérieur. "Désormais les gens sont contents que l'on vienne peindre des murs à côté de chez eux. Ils nous apportent même des échelles parfois. C'est cool", déclare l'artiste à l'AFP.

Barbe fournie, bras tatoués, l'Américain Logan Hicks (né en 1973) est en train de réaliser une oeuvre très sophistiquée avec des pochoirs finement découpés. Un corps de femme étendu, puis un visage d'homme émergent. "La mélancolie de l'amour", explique cet ancien sérigraphe.

Dernier à intervenir sur l'événement, l'Américain Cope2, né en 1968, ne sait pas encore ce qu'il va peindre, mais il compte faire plutôt des "graffitis traditionnels", indique-t-il, en commandant à un assistant "vingt bombes aérosols de toutes couleurs".

Présenté comme le "dinosaure du Street art new-yorkais" par la maison de ventes, Cope2, d'origine portoricaine, a été élevé dans le Bronx. Dans les années 1980, il recouvrait de ses graffitis les rames de métro américain "pour se faire un nom", "pour être le roi du train", explique-t-il.

Désormais, il n'exerce plus son talent "de façon illégale". "Je ne suis plus tout jeune", dit-il en souriant.

L'Américain Mear One (Kalen Ockerman), né en 1971, vient de Los Angeles. Elevé par sa mère artiste, il a commencé à quinze ans à faire des graffitis dans la ville. "Pour moi, c'était un moyen de communiquer sur des questions politiques et sociales", indique-t-il.

Prolifique, Mear One a été à la pointe du graffiti de Los Angeles et de la culture de l’art mural depuis la fin des années 1980, selon la maison de ventes.

Il crée des récits mélangeant philosophie, mythologie et politique. Pour Drouot, il a réalisé un homme, perdu au milieu de tours. De son coeur, s'échappent des oiseaux. "C'est l'artiste qui essaie d'apporter de la beauté au monde", explique-t-il.

En veste rouge et bottes de cuir, la Française Miss. Tic (née en 1956), est à l'oeuvre également, avec ses pochoirs, ses bombes et son style très reconnaissable.

Autre Français, Katre, né en 1977 à Paris, se passionne pour les lieux urbains abandonnés "partout en Europe".

Source : AFP

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