Arabie saoudite: John Kerry en visite pour apaiser les tensions

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé dimanche soir à Ryad pour tenter d'apaiser les tensions avec l'Arabie saoudite, un allié de longue date des Etats-Unis, au sujet des dossiers syrien, égyptien et iranien.

La visite de M. Kerry s'inscrit dans le cadre d'une tournée régionale de 11 jours entamée dimanche au Caire.

Dans la capitale égyptienne, le secrétaire d'Etat américain a reconnu qu'il pouvait y avoir des différences dans les "tactiques" des Etats-Unis et de ses alliés dans le dossier syrien, mais que leur politique avait le même objectif, un pouvoir de transition sans Bachar al-Assad.

L'Arabie saoudite, allié stratégique des Etats-Unis, est en colère contre Washington depuis que le président Barack Obama a renoncé le mois dernier à lancer des frappes contre le régime de Damas, après un accord sur le désarmement de l'arsenal chimique syrien.

"Certains pays (...) voulaient que les Etats-Unis fassent quelque chose concernant la Syrie, et nous avons fait autre chose", a admis M. Kerry devant la presse au Caire. "Ces différences de tactiques individuelles dans une politique n'impliquent pas qu'il y ait une différence dans l'objectif fondamental de la politique" menée, a-t-il estimé.

"Nous partageons tous le même objectif(...), à savoir sauver l'Etat syrien et la mise en place d'un gouvernement de transition (...) qui puisse donner la chance au peuple de Syrie de choisir son avenir", a-t-il ajouté.

"Nous pensons aussi qu'Assad, parce qu'il a perdu toute autorité morale, ne peut pas en faire partie, a conclu le secrétaire d'Etat.

Il a par ailleurs promis, alors que la région a été profondément troublée par le Printemps arabe et ses suites, que les Etats-Unis seraient là pour aider ses alliés.

"Nous serons là pour l'Arabie saoudite, les Emirats, les Qataris, les Jordaniens, les Egyptiens et les autres. Nous ne laisserons pas ces pays être la cible d'attaques de l'extérieur. Nous nous tiendrons à leur côté", a-t-il affirmé aux journalistes.

Source : AFP