Présidentielle au Honduras: le candidat de droite proclame sa victoire

  • Vote pour la présidentielle le 24 novembre 2013 à Tegucigalpa
    Vote pour la présidentielle le 24 novembre 2013 à Tegucigalpa AFP - Jose Cabezas
  • Des partisans de la candidate  Xiomara Castro le 24 novembre 2013 à Tegucigalpa
    Des partisans de la candidate Xiomara Castro le 24 novembre 2013 à Tegucigalpa AFP - Inti Ocon
  • Juan Orlando Hernandez le 24 novembre 2013 à Tegucigalpa
    Juan Orlando Hernandez le 24 novembre 2013 à Tegucigalpa AFP - Orlando Sierra
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AFP

Le candidat du Parti National (droite) au pouvoir Juan Orlando Hernandez s'est déclaré dimanche vainqueur de l'élection présidentielle au Honduras, après des résultats partiels basés sur 42% des suffrages lui accordant 34,15% des voix contre 28,45% pour son adversaire.

Selon des résultats partiels diffusés dans la nuit par le Tribunal électoral et portant sur 42% des suffrages, M. Hernandez totalisait 34,15% des voix et la candidate de gauche Xiomara Castro 28,45%, devant Mauricio Villeda (Parti Libéral, 20,9%), à l'issue d'un scrutin qui a fortement mobilisé les 5,4 millions d'inscrits.

"Je vais être le prochain président du Honduras", a proclamé M. Hernandez, acclamé par ses partisans dans un hôtel de Tegucigalpa, après la diffusion de ces chiffres.

Peu avant la publication des résultats partiels, son adversaire, Xiomara Castro avait elle-même revendiqué la victoire, sur son compte Twitter. Epouse de l'ex-président Manuel Zelaya, renversé par un coup d'Etat en 2009, Mme Castro représentait une occasion historique d'alternance politique dans un pays dirigé par deux partis de droite (le Parti National et le Parti Libéral) depuis plus d'un siècle.

"Nous avons vécu une fête historique. La fête civique s'est déroulée dans le calme", s'est félicité le président du Tribunal électoral (TSE) en annonçant la fermeture des bureaux à 17H00 locales (23H00 GMT).

En raison de "la participation massive", alors que l'abstention avoisine généralement les 50%, les bureaux de vote sont d'ailleurs restés ouverts une heure de plus que prévu.

Division

Autre motif de satisfaction, la journée s'est déroulée sans incident majeur, dans le pays affichant le plus fort taux d'homicide de la planète (85,5 pour 100.000 habitants Encadrés par 25.000 policiers et militaires chargés d'assurer la sécurité de l'élection, les Honduriens ont voté sous un soleil radieux pour désigner le successeur du président Porfirio Lobo (Parti National), élu en 2009 dans la foulée du coup d'Etat au cours d'un scrutin alors boycotté par l'opposition de gauche.

L'un des principaux enjeux de ce scrutin à un tour était de panser les plaies nées de ce coup d'Etat militaire, appuyé par la droite et les milieux d'affaires.

"Ma famille est restée divisée, dès que nous parlons politique, nous nous disputons", témoignait ainsi dans la journée Elvia Hernandez, femme au foyer de 48 ans, après avoir voté à Tegucigalpa.

Avant le vote, des analystes craignaient qu'un résultat serré ne soit porteur de contestations et de violences. Environ 800 observateurs étrangers ont été déployés pour garantir la transparence du scrutin.

"Gagner de l'argent en tuant"

Actuel président du Congrès, M. Hernandez, homme d'affaires prospère âgé de 45 ans, partisan du coup d'Etat de juin 2009 et parfois taxé d'autoritarisme, a fait campagne sur le thème de la sécurité, promettant de lutter d'une main ferme avec l'appui de l'armée contre une criminalité galopante.

Un message apparemment bien perçu par la population. "Le principal problème est la violence, causée par le chômage. Les gens se sont habitués à gagner de l'argent en tuant", confirmait dans la journée Pedro Garay, un économiste retraité de 72 ans, après avoir déposé son bulletin dans l'urne.

Mme Castro proposait elle l'instauration d'un "socialisme démocratique" et la "refondation" d'un pays divisé entre pro et anti Zelaya. Son mari, candidat à un siège de député, a d'ailleurs été omniprésent dans la campagne.

Dimanche, dans les rues de la capitale, sous un soleil ardent, de nombreux automobilistes circulaient en klaxonnant et brandissant des drapeaux aux couleurs de leur parti, créant des embouteillages aux alentours des bureaux de vote, où s'étaient formées de longues files d'attente.

Huit candidats étaient en lice dimanche pour diriger l'un des pays les plus pauvres du continent. Les électeurs ont également désigné leurs 128 députés et leurs 229 maires.

Source : AFP

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