Croissance: Hollande et Rajoy saluent la coalition en Allemagne

  • Le président français François Hollande à Madrid le 27 novembre 2013
    Le président français François Hollande à Madrid le 27 novembre 2013 AFP - Pierre-Philippe Marcou
  • Le président français François Hollande et le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, à Madrid le 27 novembre 2013
    Le président français François Hollande et le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, à Madrid le 27 novembre 2013 AFP - Gérard Julien
  • Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy à Madrid le 27 novembre 2013
    Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy à Madrid le 27 novembre 2013 AFP - Pierre-Philippe Marcou
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AFP

François Hollande et Mariano Rajoy ont présenté mercredi un front commun sur la croissance et l'emploi en Europe, appelant Bruxelles à tout mettre en œuvre pour y concourir, et saluant l'accord de coalition intervenu en Allemagne, un facteur de "stabilité" selon eux.

Paris et Madrid partagent "une vision et des intérêts communs" en Europe, a souligné devant la presse le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy aux côtés du socialiste François Hollande, à l'issue du 23e sommet franco-espagnol.

"Nous avons besoin de remettre de la croissance et de la confiance dans nos pays", a relevé pour sa part le chef de l'Etat français, une semaine après avoir lancé un appel similaire à Rome, de concert avec le président du Conseil italien Enrico Letta.

Accompagné du Premier ministre français Jean-Marc Ayrault et de pas moins de huit ministres, François Hollande s'est ainsi assuré du soutien des dirigeants italien et espagnol à moins d'un mois d'un sommet européen qui sera dominé par la question de l'union bancaire, censée parer le risque d'une nouvelle crise financière en Europe.

MM. Hollande et Rajoy ont également rappelé leur volonté d'une mise en oeuvre rapide d'un mécanisme européen qui doit permettre une recapitalisation directe des banques en difficulté sans alourdir la dette des Etats.

Au cours d'un déjeuner, ils ont évoqué les quelques signes positifs enregistrés ces derniers mois par la quatrième économie de la zone euro. Après deux années de récession, l'Espagne a renoué avec une croissance de 0,1% au troisième trimestre, trop timide cependant pour permettre des créations d'emplois en nombre. Le chômage y reste à un niveau alarmant de près de 26%, et de plus de 54% chez les jeunes.

A ce propos, François Hollande a évoqué une initiative européenne dotée de 6 milliards d'euros destinée à la lutte contre le chômage des jeunes, qui bénéficiera en premier lieu à l'Espagne. "Nous avons demandé et obtenu que les crédits soient immédiatement disponibles, dès le 1er janvier", s'est-il félicité.

Les deux dirigeant ont également fait souffler un vent d'optimisme sur leur sommet et l'Europe, saluant d'une même voix l'accord de coalition intervenu le jour-même entre la chancelière allemande Angela Merkel et le Parti social-démocrate (SPD).

Cet accord, ont-ils souligné, représente un facteur de "stabilité" pour l'Allemagne mais aussi l'Union européenne. Il va "dans la bonne direction", a estimé François Hollande, saluant tout particulièrement l'introduction d'un salaire minimum en Allemagne.

"C'était une demande que nous adressions depuis longtemps à l'Allemagne compte tenu des distorsions de concurrence qui pouvaient exister dans certaines industries, notamment agroalimentaires", a-t-il souligné.

Cet accord est "bon pour l'Allemagne" mais "bon aussi pour l'Europe", a renchéri Mariano Rajoy.

Abordant la relation bilatérale, ils ont salué d'une même voix quelques grands classiques des sommets franco-espagnols évoquant la lutte antiterroriste, contre le trafic de drogue ou les réseaux d'immigration illégale mais aussi le développement des interconnexions énergétiques, maritimes ou ferroviaires.

Le premier train à grande vitesse reliant Paris à Barcelone en 6 heures 20 minutes circulera pour la première fois en service commercial le 15 décembre, ont-ils ainsi annoncé, promettant une inauguration de la ligne à "haut niveau" aux alentours de cette date.

"Nous assistons à une réussite historique dans les interconnexions hispano-françaises", s'est réjoui le chef du gouvernement espagnol. "C'est une grande réussite", a salué François Hollande, relevant qu'il avait "fallu 20 ans" pour que cette ligne voie le jour.

Source : AFP

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