Production laitière. Les coopératives Sodiaal Union et 3A Coop n’en formeront bientôt plus qu’une. Sodiaal devenant au 1er janvier, l’un des leaders européens et mondiaux du secteur.
Avec la fusion définitivement officialisée le 1er janvier 2014 des coopératives Sodiaal Union et 3A Coop (1), c’est un tournant important, après l’absorption par Sodiaal Union du groupe Entremont en 2011, qui s’opère dans le secteur de la production laitière en France et en Europe. Sodiaal devenant la 3e coopérative laitière européenne -derrière Lactalis-, la 5e au niveau mondial.
Grand-messe parisienne en janvier
L’assemblée générale extraordinaire de la section Lozère-Aveyron-Tarn de Sodiaal Union, hier matin au lycée La Roque à Onet-le-Château, puis celle de 3A Coop Sud-Ouest Massif Central le 18 décembre à Toulouse, ne sont que des étapes nécessaires avant la grand-messe parisienne du 8 janvier prochain. "La fusion, qui se fera sans restructurations ni plan social, n’étonne personne, car les deux coopératives collaboraient depuis plusieurs années", rappelle François Iches.
Gamme complète de produits
"Nous avions des métiers différents et étions sur des zones à la fois complémentaires et différentes." Ainsi, 3A Coop ne possédait pas de filière lait de consommation à l’image de Candia pour Sodiaal Union. À l’inverse, 3A Coop apporte dans son trousseau, les fromages des Pyrénées et du Massif Central grâce à une forte présence sur le lait de brebis. "La gamme de nos produits sera plus complète. Nous couvrirons tous les fromages de France et nous allons regrouper nos activités poudre de lait. Enfin, pour le Sud-Ouest, nous conforterons l’outil de production en amont avec des économies d’échelle."
Participer à la croissance mondiale
Avec un potentiel "conséquent et maximum, mais loin d’être illimité", selon Damien Lacombe, Sodiaal souhaite s’inscrire "résolument dans une logique de développement si nous voulons participer à la croissance mondiale". "Attention toutefois, ce développement devra être maîtrisé et synchronisé avec le développement de nos marchés."
Velléité à l'export
L’export, avec le désir de passer à 30% aujourd’hui à plus de 50% demain, sera pour Sodiaal à la fois le moyen de profiter du marché mondial en plein développement et de contourner le "problème de la grande distribution très puissante en France", regrette François Iches.
Appréhender la fin des quotas laitiers
Préparer la sortie des quotas laitiers en 2015, est aussi l’un des objectifs de la fusion et passera par "des règles acceptées par tout le monde dans la gestion des prix et des volumes". Pour les dirigeants de Sodiaal, la fusion des deux coopératives ne remettra pas en cause les fondamentaux: mutualisme, unité et équité territoriale, aide aux jeunes agriculteurs dans leur parcours d’installation. "Le rôle de nos adhérents dans l’avenir sera crucial", insiste François Iches.
Côté producteurs de lait, c’est "un message d’espoir raisonné" qui leur est envoyé avec cette fusion. D’une part avec un regroupement qui, par son poids économique et industriel, sera capable de mieux résister à la pression de la grande distribution.
D’autre part, avec une politique de prix "plutôt favorable" à ces derniers, et ce dès 2014. "Nous restons une coopérative, et notre raison d’être est de leur apporter une rémunération la plus forte possible et le plus de valeur ajoutée", conclut Damien Lacombe.
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