Réforme des rythmes scolaires : les bons et les mauvais élèves

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Philippe Henry

Enseignement. Alors que les enseignants manifestent aujourd'hui pour dire tout le mal qu'ils pensent de la réforme des rythmes scolaires, les élus aveyronnais sont pour la plupart sur la même longueur d'ondes.

En Aveyron, la fronde contre les rythmes scolaires continue. Alors que les enseignants manifestent aujourd'hui pour dire tout le mal qu'ils pensent de la réforme, les élus aveyronnais sont pour la plupart sur la même longueur d'ondes. "Trop chère", "inadaptée aux réalités du terrain", la réforme passe mal auprès des édiles.  

Une facture 35000€ pour Flavin

A Curan, le président de l’Association des maires du département (ADM 12), Jean-Louis Grimal met en avant "la difficulté des communes rurales à trouver un personnel encadrant qualifié". "Car si les villes plus importantes possèdent déjà des éducateurs, les communes plus modestes vont devoir financer cet encadrement qui pourrait se répercuter sur la fiscalité locale", prévient l'édile qui estime le coût de la réforme à 150 à 200€ par enfants.  

A Flavin, le maire André Ferrier valide cette analyse, évoquant pour sa commune un surcoût de 35000€ par an. Une somme "conséquente" dans le budget d’une petite commune qui doit gérer deux écoles, l’une publique, l’autre privée. Le maire s’est d'ailleurs mis en relation avec l’association Familles Rurales pour assurer les activités périscolaires. Ses animateurs seront rémunérés par la commune explique André Ferrier qui estime toutefois que la mise en place des nouveaux rythmes scolaires à Flavin est bouclée "à 70%"

L'exemple réussi de Souyri

La commune de Salles-la-Source, 2000 habitants et deux écoles, l’école publique à Souyri (quatre classes, de la petite section maternelle au CM2) et l’école primaire privée Saint-Joseph (deux classes) dans le bourg-centre, a tenu son pari sans trop de difficulté. Et ce, avec un certain succès. Ici, le temps périscolaire est géré par Le Créneau, une association créée en 2001 par les parents d’élèves de l’école de Souyri, pour assurer justement le temps périscolaire (avant l’ouverture matinale de l’école, entre midi et 14 heures, et après 17 heures).

La seule commune à être passée à la semaine de quatre jours et demi au sein de la communauté des communes propose ainsi des temps d’activités périscolaires, les lundi, mardi, jeudi et vendredi, de 16h15 à 17 heures. Un système "efficace" scruté de prêt par les communes alentours qui pourraient s’en inspirer.

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