Salon de l'agriculture : adieu veaux, vaches, cochons, ministres...

  • Pour Xavier Beulin, président de la FNSEA, "on a un ministre de l’Écologie qui a eu des responsabilités de préfet (dans le Gers et les Landes, NDLR) et ça lui donne une capacité à appréhender".
    Pour Xavier Beulin, président de la FNSEA, "on a un ministre de l’Écologie qui a eu des responsabilités de préfet (dans le Gers et les Landes, NDLR) et ça lui donne une capacité à appréhender". AFP
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Centre Presse Aveyron

Bilan. Le 51e Salon de l’agriculture s’est achevé hier à Paris après une semaine d’un ballet politique incessant, et des discussions avec les agriculteurs plutôt constructives.

Peu avant que la «plus grande ferme de France» ne ferme ses portes à 19 heures, les organisateurs ont fait état d’une affluence jamais vue selon eux de 703 407 visiteurs, plus que les quelque 694 000 de l’an dernier. "C’est un bon salon, il s’est bien passé, dans un très bon climat", a commenté son président, Jean-Luc Poulain.

Dès l’inauguration par le président de la République le 22 février, le ton était donné. Ni huées, ni sifflets: la vague de contestation dans les campagnes s’est apaisée.  "Il y a eu un dialogue fort avec le président de la République", estime M. Poulain. "Aujourd’hui les problèmes ont été posés. Les décideurs ont écouté, maintenant les réponses vont venir, je l’espère."

"François Hollande, quand il parle de compétitivité, de baisse des charges, de reconquête des marchés perdus, les agriculteurs y sont largement sensibles. Le discours nous convient, ce qui ne convient pas, c’est quand les actes ne suivent pas", a abondé Guy Vasseur, président des Chambres d’agriculture. Le monde agricole sera donc attentif aux concrétisations. Celui qui a surtout retenu l’attention des agriculteurs, c’est le ministre de l’Écologie, Philippe Martin, qui avec son discours, le ministre de l’Écologie ne pouvait pas déplaire aux agriculteurs: "L’écologie a besoin d’alliés, ces alliés ce sont les scientifiques, les industriels, les agriculteurs", a-t-il dit.

Le ton est donné et le gouvernement semble bien décidé à alléger les démarches des agriculteurs, pour agrandir ou moderniser leurs élevages notamment. Dans ce contexte relativement calme, la désillusion des éleveurs restait néanmoins palpable. Revenus en berne, manque de compétitivité, manque de poids face aux industriels et à la grande distribution, les mêmes plaintes revenaient sans cesse. Et les enseignes, encore elles, étaient mises en cause dans leur relation avec les transformateurs et les agriculteurs.

Car ce salon s’est à nouveau déroulé en pleines négociations commerciales, les éleveurs laitiers s’inquiétant à nouveau du prix du lait pour l’année à venir. Les cours de ce nouvel «or blanc» ont flambé de près de 10% sur le marché mondial l’an dernier et les éleveurs demandent une revalorisation pour 2014. Et là encore, les échanges se sont avérés plutôt constructifs. Ils ont ainsi bon espoir que le prix du lait soit bien payé 380 euros les 1000 litres en 2014 comme ils le réclament.

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