Selon l’Insee, la courbe du chômage s’inverse bien

  • Contrairement au nombre d’inscrits à Pôle emploi, qui a continué à grimper, le deuxième «thermomètre» du chômage a légèrement baissé.
    Contrairement au nombre d’inscrits à Pôle emploi, qui a continué à grimper, le deuxième «thermomètre» du chômage a légèrement baissé. AFP
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Centre Presse Aveyron

Emploi. Contrairement au nombre d’inscrits à Pôle emploi, qui a continué à grimper, le deuxième «thermomètre» du chômage a légèrement baissé, signe que l’engagement du président a été «respecté», selon Michel Sapin.

L’Institut national de la statistique, qui mesure le chômage selon les normes du Bureau international du Travail (BIT), a publié jeudi un taux de chômage révisé à 9,8% en métropole (10,2% avec l’Outre-mer) au quatrième trimestre, en baisse de 0,1 point par rapport au précédent. L’autre indicateur du chômage, le nombre des inscrits à Pôle emploi, a lui continué à augmenter, à contre-courant de la promesse de François Hollande d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année dernière.

Fin janvier, Pôle emploi recensait 3,31 millions de demandeurs d’emploi sans activité en métropole, un record. L’Insee, dont la définition du chômage est plus restrictive, les évaluait de son côté à 2,78 millions au 4e trimestre. "Il y a deux types de statistiques, elles ont chacune leur valeur. Celle qui est regardée par le monde, c’est celle qui est parue ce matin (...), c’est sur elle que repose l’engagement pris auprès de la Commission européenne, qui a été respecté", a dit à la presse le ministre du Travail Michel Sapin. L’amélioration mise en évidence par l’Insee concerne notamment les 15-24 ans (-1,1 point sur un trimestre, -2,6 points sur un an). Leur taux de chômage atteint toutefois encore 22,8% au 4e trimestre 2013.

L’Institut considère comme chômeur une personne présentant trois critères: ne pas avoir travaillé au cours de la semaine, chercher activement un emploi et être disponible dans les deux semaines. De fait, beaucoup de seniors découragés, qui ont abandonné leurs recherches, ne figurent pas dans ses statistiques. "Ce n’est pas une bonne baisse du chômage, car les gens qui ont quitté le chômage n’ont pas retrouvé un emploi", estime ainsi Eric Heyer, de l’OFCE. Des chiffres donc à prendre avec des pincettes, à ne pas prendre du tour pour Jean-François Copé, président de l’UMP: "Ce n’est pas en changeant de thermomètre qu’on jugulera la fièvre". Joliment dit. D’autant qu’"une baisse aussi petite n’est pas interprétable, tout l’enjeu maintenant, c’est le rebond", estime Christine Erhel, chercheuse au Centre d’études de l’emploi.

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