Onet-le-Château : "La défaite d’une liste et non de celle d’un homme"

  • Le camps de Fabrice Geniez (ici à gauche)  estime avoir payé "le contexte national et le vote sanction".
    Le camps de Fabrice Geniez (ici à gauche) estime avoir payé "le contexte national et le vote sanction". Salima Ouirni
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Salima Ouirni

Onet-le-Château. Alors qu’elle partait favorite, la liste conduite par Fabrice Geniez a essuyé une défaite cuisante et inattendue dimanche soir. Retour sur un coup de théâtre qui en a surpris plus d’un.

Dimanche soir, Fabrice Geniez le maire sortant (PS) d’Onet-le-Château était loin de croire qu’il allait devoir laisser la place à son adversaire, Jean-Philippe Keroslian (sans étiquette). La question pour le maire socialiste était, quelques heures avec le scrutin, non pas de savoir s’il allait gagner mais avec quel score.

Pour son troisième mandat, le maire sortant pouvait espérer un bon résultat face à un Jean-Philippe Keroslian qu’on disait inconnu et sans expérience politique. En se privant d’une étiquette, l’adversaire de Fabrice Geniez s’est aussi privé, de fait, d’un appui politique et de tous ses avantages. Alors, que s’est-il passé dimanche soir ?

"La défaite d’une liste et non de celle d’un homme"

Dans le camp du maire socialiste, personne n’a vu venir "la déconvenue. Il s’agit d’abord de la défaite d’une liste et non de celle d’un homme", analyse à chaud Guy Drillin, premier adjoint de Fabrice Geniez. Cette déconvenue de la liste socialiste se résume, pour Guy Drillin, à un chiffre : celui de l’abstention. "Nous avons une différence de 5,6% d’abstention", calcule le premier lieutenant (PC). Rappelons qu’en 2008, il y avait 73,45% de votants contre 67,85% dimanche soir.

12 points de moins pour Geniez

Dimanche, Fabrice Geniez a réalisé un score de 44,57% (à peine plus que Didier Gaffard en 2008) et 12,87 points de moins sur son propre score qui l’a porté pour son deuxième mandat (soit 57,44% en 2008). Un tableau qui ne fait aucun doute pour Guy Drillin qui dit "payer le contexte national et le vote sanction. Maintenant, je ne ressens aucune désespérance car nous avons eu l’ambition de faire d’Onet une ville à part entière".

Manque de "sympathie"

Quant à Jean-Louis Roussel, colistier de Fabrice Geniez, l’explication réside dans "une politique qui se construit avec une approche et de la sympathie qui n’a pas eu lieu à Onet". Comprenez, Fabrice Geniez n’aurait pas fait une campagne de proximité. L’élu (Front de gauche) estime par ailleurs que "la campagne a été trop rapide. Nous avons commencé fin février. Nous n’avons pas eu le temps d’aller à la rencontre des gens".

Jean-Louis Roussel qui livre une analyse sans complaisance ajoute que "les projets structurants, comme la Baleine, n’ont pas été pensés pour la population et nous n’avons pas su l’impliquer. Elle n’a, par conséquent, pas adhéré. Peut-être que nous n’avons pas su écouter les gens qui avaient des choses à dire". "Le fait d’aller vers les gens permet de faire remonter des doléances qui se retrouvent dans un programme…", regrette l’élu qui dit pourtant ne pas manquer d’idées. "Mais nous avons manqué de médiation pour ces sujets, comme la régie en directe de l’eau, de l’assainissement que nous avions acté mais en off."

L’élection du futur maire a lieu vendredi à 12h30 à la mairie d’Onet-le-Château.

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