Valls dit "assumer le réformisme" et la "social-démocratie"

  • Le Premier ministre Manuel Valls le 29 avril 2014 à l'Assemblée nationale à Paris
    Le Premier ministre Manuel Valls le 29 avril 2014 à l'Assemblée nationale à Paris AFP - Eric Feferberg
  • Le Premier ministre Manuel Valls et le ministre chargé des Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen le 28 avril 2014 à l'Assemblée nationale à Paris
    Le Premier ministre Manuel Valls et le ministre chargé des Relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen le 28 avril 2014 à l'Assemblée nationale à Paris AFP/Archives - Eric Feferberg
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AFP

Le Premier ministre Manuel Valls a dit mercredi "assumer le réformisme" et "la social-démocratie", au lendemain du vote par l'Assemblée nationale du programme de stabilité pour 2015-17, qui fixe les objectifs économiques du gouvernement.

"C'est un vote fondateur parce que ce vote s'est fait dans la clarté", a déclaré M. Valls sur France Inter.

"J'assume ce réformisme, j'assume cette social-démocratie ou, au fond, cette gauche profondément moderne, qui regarde la réalité en face et qui, en même temps, veut répondre à l'attente de justice sociale", a-t-il dit en réponse aux critiques que suscite dans une partie de la gauche le plan de soutien à la compétitivité des entreprises et d'économies budgétaires sans précédent.

"Peut-être que depuis deux ans nous n'avons pas assez assumé ce que nous avions engagé et ce que le président de la République avait engagé", a-t-il affirmé.

Manuel Valls a arraché mardi soir à sa majorité l'adoption du plan de 50 milliards d'euros d'économies, s'évitant une crise avec Bruxelles, mais 41 députés PS se sont abstenus. Le pacte de responsabilité et de solidarité, compris dans le programme de stabilité, prévoit une baisse de 30 milliards d'euros du coût du travail des entreprises d'ici à 2016, auxquels s'ajoutent plus de 10 milliards de réductions d'impôts d'ici à 2017.

Les ménages modestes se voient, de leur côté, octroyer 500 millions de coup de pouce fiscal dès 2014, puis des mesures sociales et fiscales d'un montant total de 5 milliards d'euros d'ici à 2017.

Manuel Valls a également déclarésur France Inter que la "priorité" n'était pas aujourd'hui à un débat "confus" sur les 35 heures. "Pourquoi se lancer dans des débats qui aujourd'hui ne sont pas attendus par les partenaires sociaux ?", a répondu le Premier ministre à un auditeur qui l'interrogeait sur une suppression des 35 heures. Et aujourd'hui, la priorité, c'est ne pas créer un débat confus sur le temps de travail, mais c'est de soutenir les entreprises, le pouvoir d'achat et de faire baisser les déficits. C'est ça ma priorité".

Sur le dossier, il estime que le gouvernement "a été entendu" sur le dossier Alstom, se félicitant qu'"aucune discussion exclusive" avec l'américain General Electric n'ait été engagée dans l'immédiat. "L'accélération brutale de ces derniers jours n'était pas acceptable. Nous l'avons fait savoir, notamment par la voix du président de la République et d'Arnaud Montebourg, le ministre de l'Economie, aux acteurs, qui n'ont pas pris de décision définitive mardi soir", a-t-il souligné.

Enfin Manuel Valls a dit ne pas croire, grâce à sa "capacité de dialogue" avec le Parlement, que sa majorité lui fera défaut à l'avenir après les défections à gauche mardi lors du vote sur son programme de stabilité, qu'il attribue à la "tempête politique" des élections municipales.

Quarante-et-un des 291 députés socialistes se sont abstenus sur le programme de stabilité budgétaire tandis que douze députés écologistes, trois députés chevènementistes et l'ensemble du groupe du Front de Gauche ont voté contre.

Cette fissure dans la majorité pourrait-elle s'accroître à l'avenir ? "Je ne le crois pas si nous maintenons cette capacité de dialogue que j'ai ouverte depuis ma nomination. J'ai le sentiment que pendant deux ans les parlementaires socialistes n'ont pas été suffisamment écoutés, entendus", a déclaré M. Valls sur France Inter.

Source : AFP

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