Manifestation contre la vente de navires de guerre "Mistral" à la Russie

  • Quelques manifestants dimanche 1er juin à Saint-Nazaire, tenant un drapeau ukrainien, devant le "Vladivostok", navire de guerre construit par la France et devant être livré à la Russie
    Quelques manifestants dimanche 1er juin à Saint-Nazaire, tenant un drapeau ukrainien, devant le "Vladivostok", navire de guerre construit par la France et devant être livré à la Russie AFP - Jean-Sebastien Evrard
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AFP

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées à Saint-Nazaire dimanche devant le "Vladivostok", un navire de type Mistral dont la construction vient de s'achever dans les chantiers STX, pour protester contre cette vente controversée au moment où en Ukraine les séparatistes pro-russes s'opposent violemment au gouvernement de Kiev, a constaté une correspondante de l'AFP.

Les manifestants ont arboré des drapeaux ukrainiens et chanté l'hymne ukrainien devant la proue du navire à quai à Saint-Nazaire en scandant "non aux Mistral de Poutine".

Selon les organisateurs, la manifestation est composée de citoyens "affiliés à aucune organisation". D'autres manifestations de même type doivent se tenir à Londres, Kiev, Austin (Texas), Dublin ou encore Francfort, le tout dans le cadre d'une "Journée mondiale anti-Mistral".

Selon Bernard Grua, l'un des organisateurs, "Saint-Nazaire n'a pas été choisi au hasard. C'était pour montrer aux gens qu'on est pas dans du virtuel. Ces bâtiments existent. (...)".

Pour lui, les Mistral sont des "bâtiments d'invasion. Des bâtiments militaires destinés à la Russie".

"Pour Poutine, le premier objectif est de garder le contrôle sur la Crimée. C'est (Le Mistral, ndlr) l'outil idéal pour complètement figer cette annexion qui n'a été reconnue par aucun pays", a ajouté M. Grua avant de conclure: "Il n'est pas concevable aujourd'hui que la France livre ces bâtiments à la Russie".

Selon Maria, une manifestante ukrainienne résidant en France, très critique vis-à-vis du président russe Vladimir Poutine, "on ne peut plus vivre dans la politique du 20e siècle, on ne plus revivre la période de l'impérialisme, le monde évolue. Maintenant, les gens ont le droit de choisir leur propre destin. Il n'y a plus de tszar, plus de petit frères et de grand frères. Qu'ils (les Russes) nous foutent la paix, il faut dire non!".

Une autre manifestante ukrainienne, Natalia, assure: "avec cette arme (le Mistral, ndlr), Poutine devient plus fort. Il est capable d'aller beaucouop plus loin, il y a d'autres pays en Europe, les pays baltes, la Moldavie..."

En 2011, la France a signé avec Moscou la vente de deux navires de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, pour plus d'un milliard d'euros.

La livraison du "Vladivostok" est prévue fin 2014 et celle de son sistership le "Sebastopol", du nom de la ville de Crimée au coeur de la crise ukrainienne, fin 2016.

Trois premiers BPC, navires de 199 mètres et 22.000 tonnes pouvant se déplacer à une vitesse supérieure à 18 noeuds, le Mistral, le Tonnerre et le Dixmude, ont été livrés à la marine française entre 2006 et 2009.

Source : AFP

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