1914-1918: tocsin à 16h, pour lancer trois jours de commémoration

  • L'ordre de "mobilisation générale" du 1er août 1914 exposé à la "Galerie des Bibliothèques, le 14 janvier 2014 à Paris
    L'ordre de "mobilisation générale" du 1er août 1914 exposé à la "Galerie des Bibliothèques, le 14 janvier 2014 à Paris AFP/Archives - Kenzo Tribouillard
  • Des militaires français portent la tenue des "Poilus", les soldats de la Première Guerre mondiale, lors du défilé du 14 juillet 2014 à Paris
    Des militaires français portent la tenue des "Poilus", les soldats de la Première Guerre mondiale, lors du défilé du 14 juillet 2014 à Paris POOL/AFP/Archives - Thomas Samson
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Centre Presse Aveyron

Le tocsin sonnera ce vendredi à 16H00 dans de nombreuses communes de France, pour marquer le début de trois jours de commémorations du centenaire de l'entrée de la France, début août 1914, dans la Première Guerre mondiale.

"Ordre de mobilisation générale" : l'affiche du 1er août 1914 reproduite vendredi dans de nombreux quotidiens appelait 3,8 millions de réservistes à rejoindre les 800.000 soldats déjà en service actif.

Pour marquer l'événement, le gouvernement a invité les maires des 36.000 communes de France à faire sonner le tocsin à 16H00, comme ils le firent cent ans plus tôt à la même heure.

"Ce n'est pas la déclaration de guerre qui a marqué les esprits, ce qui a provoqué la stupeur, c'est l'annonce de la mobilisation", souligne Joseph Zimet, directeur général de la Mission du Centenaire chargée de coordonner les commémorations.

A Paris, la cathédrale Notre-Dame fera sonner l'ensemble de ses cloches pendant plusieurs minutes, et celle de Lille fera retentir le bourdon.

- "Sortir les hommes des champs" -

Le tocsin du clocher des églises servait traditionnellement à donner l'alerte, "à sortir les hommes des champs", pour avertir la population en cas d'épidémie, d'inondations ou le plus souvent d'incendies. Mais la sonnerie du 1er août 1914 et la guerre annoncée plongèrent la France dans la consternation.

L'appel à sonner les cloches ce vendredi est du ressort des maires, "sur la base du volontariat". Au Mans, le maire socialiste, Jean-Claude Boulard, a refusé de sonner le tocsin dans sa ville, invoquant "l'effroyable massacre" qu'engendra la guerre. A Mende, en Lozère, la cathédrale étant en travaux, ce sont des pompiers du Groupe de recherche et d'intervention en milieu périlleux (Grimp) qui sonneront le tocsin, car ils sont les seuls à être autorisés à grimper dans le clocher.

"C'est un moment de mémoire et de recueillement", souligne la Mission du Centenaire. D'autres communes ont décidé de commémorer l'événement samedi, date anniversaire de la mobilisation effective, les hommes étant appelés le 1er août à rejoindre leurs unités dès le lendemain.

Cérémonie bilatérale enfin dimanche 3 août, cent ans jour pour jour après la déclaration de guerre de Berlin à Paris: les présidents François Hollande et Joachim Gauck poseront la première pierre d'un historial franco-allemand au Hartmannswillerkopf, ou Vieil Armand (Haut-Rhin), vestige unique du front des Vosges.

A Reims, toutes les cloches des églises de la ville sonneront pendant cinq minutes dimanche à midi, à l'issue des cérémonies commémorant l'entrée en guerre.

L'"ordre de mobilisation" donné, les réservistes de 1914, âgés de 20 à 38 ans, devaient consulter leur livret militaire pour savoir où ils devaient se rendre. Les départs furent étalés sur plusieurs jours pour éviter les encombrements sur les routes et dans les gares.

Seulement 1,5%, environ, des 3,8 millions de réservistes de l'été 1914 ne rejoignirent pas leurs affectations. Par refus d'être mobilisés ou, le plus souvent, faute d'être en capacité de le faire, ou encore parce qu'ils n'avaient pas entendu le tocsin.

Source : AFP

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