La SPA part en guerre contre les abandons d'animaux

  • Jean-Pierre Blanc, responsable du chenil de la SPA à Rodez.
    Jean-Pierre Blanc, responsable du chenil de la SPA à Rodez. Philippe Henry
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Philippe Henry

Société. Jean-Pierre Blanc, responsable du chenil du Grand Rodez dénonce, comme chaque année à la même époque, la recrudescence des abandons de chiens et chats.
 

Chaque année, à l’approche des vacances d’été, le même épisode se répète inlassablement. Au bord des routes, en centre-ville du chef-lieu, les employés municipaux responsables de la fourrière du Grand Rodez trouvent de plus en plus de chiens errants. La première quinzaine de juillet, ce sont une dizaine d’animaux qui ont été récupérés. Actuellement, le refuge est occupé par une quarantaine de chiens, pour cinquante places disponibles. "Ce chiffre augmente de jour en jour", déplore Jean-Pierre Blanc, responsable du refuge de la SPA à Sainte-Radegonde.

Vingt plaintes en justice

Celui-ci œuvre depuis plus de vingt ans au sein de l’association, aux côtés d’une équipe de bénévoles et de trois salariés qui ne mégotent pas sur leur temps quand il s’agit de s’occuper des animaux du chenil.
Mais le plus étonnant est que beaucoup de chiens ainsi recueillis sont facilement identifiables.
En effet, les propriétaires d’animaux ont l’obligation de les déclarer auprès du Fichier d’identification des carnivores domestiques (I-Cad). "Mais les maîtres ne donnent pas suite à nos lettres recommandées, à nos appels", constate amèrement le responsable du chenil. Plus de vingt plaintes déposées devant la justice suivent actuellement son cours.
Huit jours après leur découverte, les animaux sont déclarés comme perdus. Seulement, assure Jean-Pierre Blanc, "nous attendons une quinzaine de jours pour laisser une chance au propriétaire".

Des solutions pour limiter l’abandon

Ceux qui ne retrouvent pas leur maître sont gardés au chenil de la SPA jusqu’à ce qu’ils en retrouvent un nouveau. Les raisons des abandons sont multiples: "S’occuper d’un animal doit être réfléchi. Ça demande du temps. C’est un coût financier aussi, que les gens oublient trop souvent."
Pourtant, selon Jean-Pierre Blanc des solutions "faciles" existent pour limiter les abandons: "Il est important que les propriétaires stérilisent leur animal. Bien souvent, ils se retrouvent avec des petits sur les bras et ne savent pas quoi en faire." Pour ceux qui sont dépassés par "le comportement de leur chien, des clubs canins existent et s’occupent de le dresser. C’est une solution très efficace". Le chenil de Rodez propose également des places en pension où chiens et chats peuvent être pris en charge par la SPA.

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