Boom du soutien scolaire : "Les parents se trompent de bouc-émissaires"
École. Avec un volume d’affaires annuel avoisinant les 2,5 milliards d’euros en France, le business du soutien scolaire ne cesse de croître.Les parents y croient, les enseignants aveyronnais beaucoup moins.
Anxiété face à la montée du chômage, panne de l’ascenseur social, défiance vis-à-vis du système scolaire... À l’heure où retentissent à nouveau les sonneries dans les collèges et lycées, la course à la réussite repart sur les chapeaux de roue, et la France recoiffe sa casquette de première consommatrice de soutien scolaire en Europe. Un sport national qui fait la prospérité des organismes de soutien scolaire privés "dopés" aux crédits d’impôts.
Un collégien sur cinq, un lycéen sur trois
Enseignant et représentant syndical FSU, Sylvain Lagarde s’avoue "
"Tirer profit du collectif"
Face à des parents de plus en plus anxieux, le travail du corps professoral est-il à ce point insuffisant ? Certainement pas proteste l'enseignant qui au caractère ponctuel et éphémère du soutien scolaire oppose le "long terme", 'le travail de fond". Un gage de réussite que seule la profession est, selon lui, en mesure d'offrir.
"Cette éducation parallèle pallie des difficultés temporaires et ciblées à une ou deux matières mais n’offre aucune solution à long terme. Lutter contre l’échec scolaire est un travail de tous les jours, un travail de fond. Nous, enseignants, sommes convaincus que le remède à ces problèmes doit s’inscrire dans le cadre de cours et que l’élève doit tirer profit du collectif."
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