Cazeneuve estime que la France est face à un terrorisme "libre-accès"

  • Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian (deuxième à droite), le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve (au centre) et le maire de Nice Christian Estrosi (2ème à gauche) sur les lieux de l'agression de 3 militaires à Nice le 3 février 2015
    Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian (deuxième à droite), le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve (au centre) et le maire de Nice Christian Estrosi (2ème à gauche) sur les lieux de l'agression de 3 militaires à Nice le 3 février 2015 AFP - Valéry Hache
  • Des policiers sur les lieux où ont été agressés, à Nice, trois militaires, le 3 février 2015
    Des policiers sur les lieux où ont été agressés, à Nice, trois militaires, le 3 février 2015 AFP - Valery Hache
Publié le
Centre Presse Aveyron

La France est confrontée "à un phénomène nouveau, le terrorisme libre-accès", impliquant des moyens exceptionnels, a souligné le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui est venu mardi soir à Nice saluer les trois militaires attaqués à l'arme blanche devant un centre communautaire juif.

"Nous sommes face à un phénomène nouveau, le terrorisme en libre-accès. Cela implique la mobilisation de moyens exceptionnels", a-t-il commenté devant la presse. "1.200 ressortissants Français sont allés en Irak et en Syrie, 580 y sont allés et en sont revenus, 200 veulent y aller. Et 185 sont quelque part en Europe sur le chemin pour y aller", a-t-il estimé.

A sa descente d'avion, il s'est immédiatement rendu en compagnie du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à la caserne où vivent les trois militaires, qui présentaient tous trois des blessures, a constaté l'AFP.

Les trois militaires ont été agressés au couteau mardi par un homme, Moussa Coulibaly, immédiatement interpellé, qui avait été refoulé la semaine dernière de Turquie et entendu par la DGSI.

"Ce personnage avait donné des signes de radicalisation, le renseignement territorial l’avait détecté, ses déplacements vers le Turquie avaient été suivis et nous avions demandé son retour en France. À son retour en France il a été auditionné par la DGSI mais il n’avait montré aucun signe de passage à l’acte. Cependant la surveillance de son environnement se poursuivait pour comprendre ce qu’il faisait à Nice, alors qu’il y était ici sans racines et sans contacts", a précisé le ministre de l'Intérieur.

Jean-Yves le Drian a pour sa part salué le "sang-froid" des militaires, "qui ont su réagir, mais ne pas surréagir, face à cette vraie tentative d’assassinat".

"Aujourd’hui 830 sites sensibles sont surveillés en France, dont 30 à Nice", a-t-il précisé. "Cette tentative d’assassinat visait des soldats parce qu’ils étaient des militaires", a-t-il estimé.

Dans le cadre du plan Vigipirate, renforcé après les attentats commis en début d'année à Paris, quelque 10.500 militaires, dont 5.800 en Ile-de-France, ont été déployés sur des sites sensibles, lieux de culte juifs et musulmans, établissements scolaires ou entreprises de presse.

"Cette présence est indispensable. C’est le même combat à l’intérieur ou à l’extérieur de nos frontières. Jamais depuis longtemps il n’y avait eu le même continuum d’action militaire entre l’intérieur et l’extérieur. Le combat mené par vos collègues au Mali, dans la bande sahélienne et en Irak est le même que celui que vous menez en France", dit Jean-Yves Le Drian aux militaires.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?