Liban: hommage à Rafic Hariri 10 ans après son assassinat

  • L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri (c), le Premier ministre Tammam Salam (g) et l'ex président Michel Sleiman assistent, le 14 février 2014 à Beyrouth à la commémoration du 10e anniversaire de l'assassinat de Rafic Hariri
    L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri (c), le Premier ministre Tammam Salam (g) et l'ex président Michel Sleiman assistent, le 14 février 2014 à Beyrouth à la commémoration du 10e anniversaire de l'assassinat de Rafic Hariri AFP - ANWAR AMRO
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Centre Presse Aveyron

Le Liban rendait hommage samedi à son ex-Premier ministre Rafic Hariri, dix ans après son assassinat choc en plein cœur de Beyrouth qui avait plongé le pays dans une profonde instabilité.

Dans le centre-ville, des hommes politiques et des citoyens ordinaires ont déposé des gerbes de fleurs sur la tombe de l'ancien dirigeant alors que les télévisions diffusaient des documentaires commémorant son meurtre.

Son fils Saad Hariri, également ex-Premier ministre, qui s'est exilé il y a trois ans pour des raisons de sécurité, est arrivé en matinée à Beyrouth pour l'occasion et devait s'exprimer devant un rassemblement de milliers de personnes qui l'ont acclamé.

L'attentat du 14 février 2005 ayant coûté la vie au milliardaire devenu hostile à l'hégémonie de Damas a poussé la Syrie, pointée du doigt pour ce meurtre, à retirer ses troupes du Liban après 30 ans de présence.

Par la suite, le Liban se fracture entre un camp fidèle à Damas et Téhéran et un autre appuyé par Washington et Ryad, plongeant le pays dans des crises récurrentes et des cycles de violences.

Le conflit syrien qui débute en 2011 exacerbe ces divisions, notamment lorsque le Hezbollah, puissant mouvement armé chiite libanais, vole au secours du régime de M. Assad.

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) juge par contumace depuis janvier 2014 cinq membres du Hezbollah, mais le parti, qui ne reconnaît pas le TSL, refuse de les livrer.

"Une décennie plus tard, le message reste que l'impunité ne sera pas tolérée", a affirme le patron de l'ONU Ban Ki-moon dans un communiqué, renouvelant son soutien au travail du TSL.

De son côté, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, a souligné la fragilité de ce petit pays et appelé à l'élection d'un président de la République, poste vacant depuis huit mois en raison des rivalités politiques.

"Il est juste de dire que le statu quo actuel n'est pas le Liban rêvé par le Premier ministre Hariri", a-t-il dit dans un communiqué. "A moins qu'un président ne soit élu, l'érosion des institutions politiques du Liban se fera sentir encore plus".

Source : AFP

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