Une panne des écrans boursiers de Bloomberg perturbe les marchés dans le monde entier

  • La Bourse de New York le 29 octobre 2014
    La Bourse de New York le 29 octobre 2014 GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives - Andrew Theodorakis
  • Photo prise le 4 août 2011 à Paris d'un écran boursier Bloomberg
    Photo prise le 4 août 2011 à Paris d'un écran boursier Bloomberg AFP/Archives - Pierre Verdy
  • Le fondateur de Bloomberg et ancien maire de New York  Michael Bloomberg le 11 octobre 2012 à New York Le fondateur de Bloomberg et ancien maire de New York  Michael Bloomberg le 11 octobre 2012 à New York
    Le fondateur de Bloomberg et ancien maire de New York Michael Bloomberg le 11 octobre 2012 à New York GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives - Bryan Bedder
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Centre Presse Aveyron

Les écrans boursiers de Bloomberg ont été affectés vendredi matin par un problème technique au niveau mondial les rendant momentanément inutilisables, une panne rarissime pour le fournisseur de données financières incontournable dans les salles de marchés.

Après plusieurs heures de dysfonctionnements, certains terminaux étaient revenus à la normale vers 09H45 GMT. Mais "nous faisons encore face à certains problèmes", a indiqué à l'AFP une représentante de l'entreprise travaillant auprès du service technique de Bloomberg.

"Nos équipes continuent à travailler pour tenter de résoudre le problème", a-t-elle ajouté en précisant qu'elle ne connaissait pas l'origine de la panne.

Des observateurs du marché du monde entier, à Londres, Singapour ou New York, s'étaient immédiatement plaints sur Twitter de l'arrêt inopiné du service.

Au bureau de l'AFP à Paris, le terminal est resté figé pendant près de deux heures, la mention "connecting" (en cours de connexion) s'affichant en haut à gauche de l'écran.

"Je suis moi-même incapable de me connecter au terminal", a confirmé en début de matinée une employée de Bloomberg.

Les terminaux de Bloomberg, qui relaient les cotations des places financières du monde entier, donnent le cours de certains produits (matières premières, changes, dérivés, etc), ainsi que les dernières nouvelles économiques, constituent des instruments de travail essentiels dans les salles de marché. Les pannes sont extrêmement rares.

"Bloomberg, habituellement synonyme de fiabilité, a été frappé par des problèmes techniques ce matin, ce qui a pour conséquence que les volumes d'échanges sont un peu en dessous de la normale en début de session", remarque ainsi Alastair McCaig, analyste marché pour le courtier en ligne IG, basé à Londres.

- Aucune explication pour l'instant -

Ce problème technique "est très gênant pour tout le monde", renchérit René Defossez, stratégiste obligataire de Natixis basé à Londres, qui élabore notamment quotidiennement des modèles lui permettant de formuler ses conseils et prévisions. Or "ils fonctionnent avec les données Bloomberg et ça, c'est un véritable problème".

Bloomberg n'est pas seul sur le marché des données financières et les banquiers ont toujours la possibilité de se référer par exemple aux écrans de Thomson-Reuters.

Il n'empêche. Les clients de Bloomberg paient un abonnement annuel important pour avoir accès en temps réel à une foule de données financières sur les cours de Bourse, les taux de change ou les prix du pétrole.

Certains effectuent même des transactions via les terminaux de Bloomberg.

"Ceux qui travaillent avec les investisseurs américains préfèrent aussi Bloomberg", fait valoir par ailleurs Xavier de Villepion, vendeur d'action chez HPC, basé à Paris.

Aucune explication n'était avancée ou privilégiée pour l'instant. Les acteurs des marchés financiers sont de plus en plus vulnérables aux problèmes techniques.

Il peut s'agir de véritables pannes informatiques, comme celle qui en mai 2012 avait fait de l'entrée en Bourse de Facebook un fiasco ou celle qui avait forcé la plateforme d'échanges électronique Nasdaq à suspendre toutes les cotations pendant plus de trois heures en août 2013.

La menace de cyber-attaques est toutefois devenue de plus en plus prégnante, comme l'a illustré la récente offensive lancée début avril contre la chaîne française TV5-Monde par des pirates se revendiquant de l'organisation de l'Etat islamique (EI) qui a empêché la diffusion de tout programme pendant plusieurs heures.

Quelques jours plus tard c'était au tour du site d'un des principaux journaux belges francophones, Le Soir, d'être piraté.

Source : AFP

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