Etats-Unis: le républicain Christie se lance dans la course à la présidence

  • Le gouverneur du New Jersey Chris Christie a lancé sa campagne présidentielle à Livingstone, le 30 juin 2015
    Le gouverneur du New Jersey Chris Christie a lancé sa campagne présidentielle à Livingstone, le 30 juin 2015 AFP - KENA BETANCUR
  • Le gouverneur du New Jersey Chris Christie s'est lancé à la course à la présidentielle américaine le 30 juin 2015, à Livingstone
    Le gouverneur du New Jersey Chris Christie s'est lancé à la course à la présidentielle américaine le 30 juin 2015, à Livingstone AFP - KENA BETANCUR
  • Le gouverneur du New Jersey Chris Christie se lance dans la course à la présidence le 30 juin 2015 depuis Livingstone
    Le gouverneur du New Jersey Chris Christie se lance dans la course à la présidence le 30 juin 2015 depuis Livingstone AFP - KENA BETANCUR
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Centre Presse Aveyron

Le gouverneur républicain Chris Christie, forte personnalité un temps considéré comme l'un des espoirs de son parti, s'est jeté mardi de tout son poids dans la bataille présidentielle américaine, promettant à ses concitoyens de leur "dire les choses telles qu'elles sont".

"Je suis prêt à me battre pour le peuple américain", a déclaré le gouverneur du New Jersey (est), en annonçant sa candidature à l'investiture de son parti, rejoignant 13 républicains déjà déclarés.

Fort en gueule, charismatique, stature impressionnante, M. Christie, un républicain modéré de 52 ans,, a dénoncé un "manque de leadership" à Washington, "un président dans le Bureau ovale qui ignore le Congrès et un Congrès qui ignore le président... deux partis qui ont déçu notre pays", et des leaders qui "se disputent et ne nous écoutent plus. Ce pays doit à nouveau travailler ensemble", a insisté celui qui a toujours soigné une image de rassembleur et de franc parler.

M. Christie, qui s'exprimait depuis son ancien lycée de Livingston (New Jersey), accompagné de sa femme et de leurs quatre enfants, a évoqué plusieurs fois "le rêve américain", en soulignant "l'inquiétude" actuelle de ses concitoyens.

"Je suis là pour vous dire que cette inquiétude peut être balayée avec un leadership fort", a-t-il ajouté devant une petite foule enthousiaste, soigneusement mise en scène.

Mais selon les experts, après le scandale du "Bridgegate" l'an dernier, il va devoir déplacer des montagnes pour décrocher l'investiture.

- Affaibli par un scandale -

Il est actuellement à 4% des intentions de vote aux primaires républicaines, contre 22% pour Jeb Bush et 17% pour Scott Walker, le gouverneur du Wisconsin qui doit encore se déclarer, selon un récent sondage NBC News/Wall Street Journal. 55% des participants à ces primaires n'envisagent pas de voter pour lui.

Avant le scandale, certains sondages le donnaient gagnant contre la démocrate Hillary Clinton.

Mais en janvier 2014, son entourage avait été accusé d'avoir créé des embouteillages monstres en fermant plusieurs voies d'accès au pont Washington entre le New Jersey et New York, pour punir le maire démocrate d'une ville située à l'entrée du pont qui refusait de soutenir sa campagne de réélection comme gouverneur.

Chris Christie avait affirmé ne pas être au courant et avait licencié sa chef de cabinet adjointe. Sans forcément convaincre.

Son étoile ternie, sa popularité en baisse dans son Etat, il a peiné à trouver les soutiens politiques et financiers essentiels dans une campagne présidentielle.

"Jeb Bush, héritier d'une dynastie politique et assis sur une pile d'argent, a pris le rôle qu'avait jadis Christie, de favori de l'establishment républicain", explique Maurice Carroll, directeur-adjoint de l'institut de sondages de l'Université Quinnipiac, selon lequel il ne faut pas cependant considérer Chris Christie comme fini.

Car il a pour lui une stature nationale - on l'avait vu avec le président Obama sur les côtes ravagées de son Etat après l'ouragan Sandy fin octobre 2012 - et un bagou qu'adorent les télévisions.

"Je pense ce que je dis et je dis ce que je pense. Et c'est ce dont l'Amérique a besoin", a insisté mardi Chris Christie.

Après son annonce, il était attendu dans la soirée dans le New Hampshire, l'Etat du nord-est qui organise le premier ses primaires début février 2016, et est particulièrement important pour les candidats. Le New Hampshire est connu pour aimer le franc parler, et M. Christie s'y est déjà rendu plus souvent que la plupart de ses adversaires républicains.

Les démocrates ont tiré à boulets rouges sur le gouverneur après l'annonce de sa candidature. Ils ont souligné le déficit budgétaire du New Jersey, son faible taux de croissance et son taux de chômage "parmi les plus élevés de la région". "Le gouverneur Christie n'a pas de solutions pour la classe moyenne américaine et il serait un cauchemar en tant que président", a déclaré le Comité national démocrate dans un communiqué.

Source : AFP

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