Régionales: les ténors des Républicains réunis pour une photo éclair à La Baule

  • Le maire de Bordeaux Alain Juppé (g), l'ex-président Nicolas Sarkozy et l'ancien premier ministre François Fillon, lors de l'université d'été des Pays de la Loire du parti Les Républicains à La Baule, le 5 septembre 2015
    Le maire de Bordeaux Alain Juppé (g), l'ex-président Nicolas Sarkozy et l'ancien premier ministre François Fillon, lors de l'université d'été des Pays de la Loire du parti Les Républicains à La Baule, le 5 septembre 2015 AFP - JEAN-SEBASTIEN EVRARD
  • L'ex-président Nicolas Sarkozy, lors de l'université d'été des Pays de la Loire du parti Les Républicains à La Baule, le 5 septembre 2015
    L'ex-président Nicolas Sarkozy, lors de l'université d'été des Pays de la Loire du parti Les Républicains à La Baule, le 5 septembre 2015 AFP - JEAN-SEBASTIEN EVRARD
  • L'ancien Premier ministre François Fillon, le maire de Bordeaux Alain Juppé et l'ex-président Nicolas Sarkozy, à l'université d'été des Pays de la Loire du parti Les républicains, le 5 septembre 2015
    L'ancien Premier ministre François Fillon, le maire de Bordeaux Alain Juppé et l'ex-président Nicolas Sarkozy, à l'université d'été des Pays de la Loire du parti Les républicains, le 5 septembre 2015 AFP - JEAN-SEBASTIEN EVRARD
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Centre Presse Aveyron

La photo a bien eu lieu, mais l'unité était surtout de façade: à trois mois des régionales, les ténors des Républicains et futurs concurrents à la primaire pour 2017, se sont retrouvés quelques minutes seulement ensemble à La Baule à l'université d'été des Pays de la Loire.

Nicolas Sarkozy est arrivé peu avant 16H00, déclenchant de maigres applaudissements parmi les quelque 1.500 présents, au point que François Pinte, président de la fédération locale, leur a demandé d'être "un peu plus chaleureux".

Alain Juppé et François Fillon, présents dès le matin, se sont assis cinq minutes sur l'estrade autour du président du parti, puis se sont éclipsés avant son discours. M. Sarkozy, qui était dans la matinée à une fête départementale des Républicains dans le Doubs, n'a pas non plus assisté à leurs discours.

"Je voudrais excuser le départ d'Alain Juppé et de François Fillon, qui prenaient le train à 16H30", a lancé M. Sarkozy, avec un malin plaisir, au début de son allocution.

L'ex-chef de l'Etat a longuement parlé de l'immigration et s'est prononcé pour la mise en place de "centres de rétention dans les pays d'Afrique du Nord qui le voudraient, en Serbie ou en Bulgarie, des pays qui ne font pas partie de Schengen".

Cela permettrait "d'accorder ou non le statut de réfugié politique aux migrants avant qu'ils ne traversent la Méditerranée", ou avant de pénétrer dans la zone de Schengen. Accueillir davantage de réfugiés politiques induit qu'on accueille "moins d'immigrés économiques", a également affirmé M. Sarkozy.

Sur ce sujet, les caciques des Républicains sont à peu près sur la même ligne. Il faut "organiser des lieux d’accueil dans les pays proches des zones de guerres. Traiter sur place les demandes d’asile" mais, "en contrepartie, être intraitable avec les faux réfugiés, avec les migrants économiques que nous ne pouvons pas recevoir parce que nous n’en n’avons pas les moyens", a affirmé M. Fillon.

Pour Alain Juppé, "la France doit prendre sa part de misère mais pas toute la misère. Sinon, il y a des risques de véritables séismes politiques et économiques".

- "Déficit de popularité" -

Nathalie Kosciusko-Morizet, qui elle aussi pourrait être candidate à la primaire, a lancé une pique à ceux qui, comme François Fillon, ont organisé des réunions de soutien aux chrétiens d'Orient: "On ne peut pas multiplier les meetings pour la défense et la survie des chrétiens d'Orient et rester comme tétanisés durant la vague de réfugiés qui pour beaucoup fuient Daech."

Aucun ne s'est prononcé en faveur des quotas proposés par la Commission européenne et finalement envisagés par François Hollande.

La politique "désastreuse" du président de la République est une autre question sur laquelle les Républicains s'accordent. "Ce quinquennat est une calamité", a lâché M. Fillon, tandis que M. Juppé dénonçait "un processus de déclin" du pays. "Il faut organiser le rebond de la France", a estime le maire de Bordeaux.

Tous ont fortement critiqué Marine Le Pen, au même moment à Marseille pour l'Université d'été du FN. M. Sarkozy a dénoncé "la brutalité de Marine Le Pen sur l’immigration", disant avoir "eu honte en entendant Mme Le Pen, son inhumanité". M. Fillon a jugé que "le FN, c’est le contraire de la liberté et du progrès, c'est le parti de la terre brûlée, qui explose les limites de la démagogie".

Officiellement à La Baule pour soutenir Bruno Retailleau, patron des sénateurs Républicains et tête de liste dans les Pays de la Loire aux régionales, la primaire et "l'alternance" en 2017 étaient dans tous les discours.

"Nous avons le devoir de gagner la présidentielle parce que ça ne peut plus durer comme ça. Il faut se rassembler pour gagner, nous partageons le même socle de convictions solides", a plaidé M. Juppé. La primaire ne doit "pas être une bataille de personnes, mais une bataille d'engagements et d'idées", a lancé M. Fillon.

M. Sarkozy a toutefois réaffirmé qu'il voulait protéger les régionales de la primaire et s'est moqué de ceux qui se mettent en avant pour la primaire en espérant "compenser un déficit de popularité", sans préciser qui il visait.

Source : AFP

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