A Toulouse, un nouveau pôle d’excellence régional pour la formation aux métiers de la santé

Les immeubles voisins sont en cours de construction, mais le nouveau pôle régional d’enseignement et de formation aux métiers de la santé est bel et bien opérationnel depuis le début du mois. Mercredi dernier, les nombreux étudiants qui fréquentent les salles de cours et les amphithéâtres du PREFMS ont été quelque peu surpris par le crépitement nourri des flashes des photographes, qui accompagnait la visite inaugurale du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, aux côtés du président du conseil régional de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, et du directeur général du CHU de Toulouse, Jacques Léglise.

Regroupant les 12 écoles et instituts de formation du CHU de Toulouse, ce nouvel équipement conforte le positionnement de premier plan de la métropole régionale dans le domaine de la santé.

Décloisonnement des formations et exigence d’innovation

Pour le patron du CHU de Toulouse, il s’agit là d’un site d’exception, tant par l’ambition qu’il concrétise que sa réalisation. « Nous devons former les meilleurs pour maintenir notre niveau d’excellence et le diffuser au niveau régional », a insisté Jacques Léglise.

Cette excellence doit passer, selon lui, par un décloisonnement des formations - ce qui nécessite de s’ouvrir encore plus aux universités - et une exigence d’innovation pour enseigner les métiers de la santé de demain et développer de nouveaux cursus de spécialisation. En privilégiant l’expertise et la recherche.

Une vision pleinement partagée par le maire de Toulouse, admiratif devant ce « bloc de compétences particulièrement performant. » « Toulouse a la chance, depuis une vingtaine d’années, de voir ses hôpitaux toujours en tête des classements nationaux, s’est-il félicité. Nous sommes parmi les meilleurs mais on ne peut pas s’en contenter, il faut toujours avancer. C’est un formidable défi qu’il faut relever en permanence. »

Et de rappeler la première mondiale réalisée, en juillet dernier, par le CHU de Toulouse, une greffe de rein robotisée par voie vaginale. « Ce type de performance ne peut être possible que s’il y a une formation de qualité. »

À son tour, le président du conseil régional, Martin Malvy, a dit tout son plaisir d’accompagner ce mouvement. Avec pour objectif de répandre un enseignement de qualité du niveau du CHU sur toute la région grâce à la formation à distance.

Afin de répondre à la demande en termes de démographie médicale, la Région a augmenté le nombre de places d’élèves infirmiers et kinés. Depuis 2009, 57 millions d'euros ont été investis pour mettre à niveau les sites de formation aux soins infirmiers, dont ceux de Millau, Villefranche-de-Rouergue et Figeac.

En 2018, l’Ifsi de Montauban sera reconstruit et, dans le cadre du prochain Contrat de plan État-Région, 60 millions d'euros sont également programmés pour engager la réhabilitation de l’université Paul-Sabatier.