La Chimiothèque nationale bientôt hébergée à Toulouse

  • L’objectif de la Chimiothèque nationale est de constituer une collection de substances de synthèse et d’extraits naturels issus de la recherche publique.
    L’objectif de la Chimiothèque nationale est de constituer une collection de substances de synthèse et d’extraits naturels issus de la recherche publique. Repro CP
Publié le
Centre Presse Aveyron

Science. Sanofi, géant pharmaceutique français, va héberger et gérer sur son site de Toulouse la Chimiothèque nationale, pour regrouper en un seul lieu 65 000 molécules issues de nombreux organismes de recherche publics.

Créée en 2003, la Chimiothèque nationale est un groupement d’intérêt scientifique impulsé par le CNRS et associant 42 établissements d’enseignement supérieur et des centres de recherche publics. Vingt-sept de ces organismes, dont le CNRS, l’Institut Pasteur, l’Institut Curie et de nombreuses universités ont décidé de confier à Sanofi l’hébergement et la gestion de leurs molécules, selon un communiqué conjoint du groupe pharmaceutique et du CNRS. Jusqu’à présent ces molécules étaient éparpillées dans les propres chimiothèques de chaque organisme.

L’objectif de la Chimiothèque nationale est de constituer une collection de substances de synthèse et d’extraits naturels issus de la recherche publique et d’en «promouvoir la valorisation scientifique et industrielle», rappelle le communiqué. En échange de cet hébergement, confié à son prestataire Evotec, Sanofi aura la possibilité de tester des molécules de la Chimiothèque pour ses propres recherches dans le développement de médicaments, précise le communiqué. «On n’a pas vendu notre âme au diable», a assuré Philippe Jauffret, le responsable de l’unité de gestion de la Chimiothèque nationale, garant des normes de conditionnement et de référencement des composés, ainsi que des modalités juridiques des collaborations scientifiques.

Car les membres de la Chimiothèque «n’abandonnent pas leur propriété intellectuelle» sur leurs molécules: en cas d’intérêt de Sanofi pour certaines d’entre elles, des contrats de collaboration sont prévus, a-t-il souligné. Par ailleurs, l’accès à la banque de composés de la Chimiothèque restera «bien entendu» accessible à d’autres laboratoires publics ou privés qui en feraient la demande, a-t-il ajouté. «Grâce à cet accord, la Chimiothèque nationale va bénéficier d’un équipement et d’une prestation de pointe (...). Cette collaboration va notamment permettre de renforcer les ponts entre la recherche fondamentale et le développement de médicaments candidats», a déclaré Dominique Massiot, directeur de l’Institut de chimie du CNRS.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?