Au final donc, c’est bel et bien Lévezou Ségala Aveyron qui remporte le Trophée des sports Centre Presse devant Flavie Lemaitre et Anne-Lise Rousset.
Dans le monde du rugby, le club de Lévezou Ségala Aveyron est un Ovni, une exception française. De par son essence déjà avec ses cinquante communes, de Luc-Primaube à Réquista en passant par Cassagnes (300 licenciés), réunies sous un même étendard. Ce joli gloubi-boulga est unique en France.
Pourtant, tout le monde s’y retrouve grâce à une même philosophie, celle du rugby des villages, des prés, des champs. Appelez-le comme vous voulez, la recette est toujours la même: un esprit club, du cœur, du courage, des gars du cru, un public bouillant et quelques primes de match par-ci, par-là pour motiver tout son monde. Généralement, cette philosophie ne se conjugue pas avec l’ambition.
Pourtant, LSA en a fait le pari la saison passée, histoire de tordre le cou aux nouveaux codes d’un rugby amateur qui n’en a souvent que le nom. De quoi en faire rire certains aussi. D’ailleurs, par pudeur, voire modestie, jamais le club n’a avoué ou crié sur les toits son rêve: goûter à la fédérale 2. Ce rêve, les Ségalis l’avaient déjà touché du doigt lors de la saison 2013-2014. Mais face à Cahors, la marche était encore trop haute.
Le peuple «vert et jaune»
Qu’importe. LSA et ses entraîneurs, Frédéric Gil et François Giovannini, venaient de s’en convaincre: la campagne 2014-2015 serait la leur. Elle fut bien plus que cela. La première place de poule acquise avec aisance avait donné le «la». Passé près de la correctionnelle face à Mugron lors du premier tour des phases finales, LSA a ensuite marché sur l’eau! Et mobilisé tout un peuple «vert et jaune».
Grenade, lors du tour pour la montée, Aire-sur-Adour, Issoire... Personne n’a résisté à cette vague ségalie, aussi surprenante qu’entraînante. Jusqu’à Chartres et une demi-finale perdue sur la pelouse de Vichy (31-22). Malgré ce brutal arrêt sur la route du Bouclier, LSA a plus que jamais goûté à la saveur si particulière des phases finales en rugby, qu’elles se jouent en 4e série, Top 14 ou bien fédérale 3. Le jeune club s’en souviendra à jamais. Les Aveyronnais également. Notre vote pour le Trophée du sportif de l’année vient de le prouver.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?