Decazeville : l’incontournable Jean Meyniel est parti pour son dernier voyage
Jean Meyniel a tellement aimé et croqué la vie qu’il aurait certainement souhaité que l’on garde de lui l’image de l’éternel jeune homme sémillant et malicieux qu’il fut longtemps. Bien mis de sa personne, comme on dit, il avait gardé, malgré le poids des ans et de quelques soucis de santé, une démarche chaloupée qui rehaussait une élégance affirmée et le plus souvent recherchée.
Fatigué depuis de longs mois et hospitalisé aux Perrières à Rodez, il s’en est allé, dans son sommeil, dans la journée de mercredi. Il est parti rejoindre la multitude de ses amis disparus, mais surtout Josette, celle qui fut son épouse « chérie » pendant 47 ans, qui fut l’égérie de nombre de ses poèmes et dont la disparition en 2001 l’avait beaucoup affectée.
On évoquait les multiples casquettes de Jean Meyniel, et sans entrer dans le détail qui serait beaucoup trop fastidieux, sachons, outre ce que l’on pourra lire ci-contre, qu’il fut aussi juge au Tribunal de Commerce de Rodez de 1967 à 1976, puis expert judiciaire en gestion des entreprises près la Cour d’Appel de Montpellier de 1981 à 1999.
Multi-casquettes
Dans le domaine touristique, outre la création et la présidence de l’OT decazevillois 42 ans durant, il occupa de nombreuses fonctions tant auprès du comité départemental du tourisme, que des instances régionales ou nationales (Frotsi et Fnotsi). Il était également depuis 2003, président de l’Association « Aveyron sur Lot ».
Membre de la CCI depuis 1979, il y a occupé également de nombreuses fonctions, jusqu’à la vice-présidence, de 1997 à 2004.
Dans le domaine culturel, on retiendra qu’il fut le créateur et l’organisateur infatigable de la Nuit du Jazz New Orleans de Decazeville depuis 1991.
Mais on lui doit aussi de nombreuses éditions de la Foire aux Antiquités et à la Brocante qui vit le jour en 1978 et qui se tint pendant une dizaine d’années.
Membre de la Société des Sciences, Arts et Lettres de l’Aveyron depuis 1982, il édita deux recueils de poèmes : « Les roses des quatre saisons » (1970) et « Couleurs d’Automne » (2011) qui témoignent d’une belle sensibilité. Jean Meyniel a été élevé en 2014 par Anne-Marie Escoffier au grade d’officier dans l’Ordre National du Mérite.
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