Le dossier de la Bosch bientôt chez le ministre

  • Frédéric Sanchez (à droite), secrétaire de la fédération CGT de la métallurgie a visité, hier, les ateliers de l’usine Bosch d’Onet.         JAT
    Frédéric Sanchez (à droite), secrétaire de la fédération CGT de la métallurgie a visité, hier, les ateliers de l’usine Bosch d’Onet. JAT
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Centre Presse Aveyron

Depuis des mois, l’avenir de l’usine Bosch de Rodez et de ses 1 600 salariés provoque bien des inquiétudes. Des inquiétudes justifiées, au regard notamment du gel des 15 à 17 M€ d’investissements, initialement prévus sur les deux lignes de fabrication des injecteurs common rail de dernière génération 2.20. Ce changement de cap, provoqué par la crise du diesel, entraîne des menaces directes sur 300 à 350 emplois, dans le meilleur des cas, c’est-à-dire avec le maintien de l’une des deux lignes, à l’horizon 2020.

Dans le cadre de la préparation du prochain congrès national de la centrale syndicale, le secrétaire de la fédération CGT de la métallurgie, Frédéric Sanchez, a visité mercredi les ateliers de l’usine Bosch de Rodez, en compagnie notamment du DRH de Bosch France, et du président du Conseil économique et social régional, Jean-Louis Chauzy. Frédéric Sanchez s’est dit confiant sur l’avenir de l’usine, au regard notamment de son savoir-faire technologique. « Tous les ingrédients sont réunis pour permettre à cette entreprise de se pérenniser, voire de se développer », a-t-il déclaré devant les journalistes. Et de déplorer, au passage l’attitude, selon lui « irresponsable » de Nicolas Hulot, lorsqu’il annonce la fin programmée (en 2040) des moteurs thermiques.

« S’il n’y a pas d’investissement, tout le site est menacé », prévient Yannick Anglarès, rappelant que la production des injecteurs représente 60 % du chiffre d’affaires de l’usine castonétoise. On l’aura compris, la CGT n’est pas opposée aux évolutions technologiques, mais elle réclame du temps, pour réussir les mutations industrielles. La direction de Bosch est actuellement dans l’attente des décisions des constructeurs et de leurs positionnements industriels. « Pour que l’usine soit opérationnelle en 2020, les investissements doivent être annoncés avant avril 2018 », insiste Rudy Martin, regrettant le « désengagement à grande vitesse de Bosch en France. ».

La CGT reste convaincue que l’industrie automobile a toute sa place. Le sens du message qu’elle a voulu faire passer aux élus, en leur demandant d’oublier leurs ego, pour se ranger derrière la Bosch et la filière automobile. « Si Renault et Peugeot jouent la préférence nationale, on peut doubler l’usine », caricature volontairement Yannick Anglarès. Sous l’impulsion des organisations syndicales, un courrier commun a été adressé au ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Une prochaine rencontre pourrait intervenir d’ici fin septembre. Une demande similaire a également été formulée auprès de la direction générale du groupe Bosch.

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