McDonald’s de Villefranche-de-Rouergue : le personnel s’oppose à ses délégués

  • Robert Mestre, secrétaire départemental ; Louis Drouin, Roland Bros, conseillers du salarié, et Dominique Ladet, responsable de l’union locale, apportent le soutien de la CFDT aux salariés de McDo.
    Robert Mestre, secrétaire départemental ; Louis Drouin, Roland Bros, conseillers du salarié, et Dominique Ladet, responsable de l’union locale, apportent le soutien de la CFDT aux salariés de McDo.
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Centre Presse

Situation ubuesque. Certainement rarement vue. Vingt-cinq salariés (sur trente-quatre) du McDo de la route de Montauban, soutenus par le syndicat CFDT, ont signé une pétition, adressée à la CGT (ainsi qu’à la direction de l’entreprise et à la Direccte), pour dénoncer le comportement de ses délégués du personnel du premier collège. Rappelons, qu’à l’initiative de la CGT, un mouvement de grève est engagé dans l’établissement de la route de Montauban depuis le 23 août.

Dans cette lettre, ces salariés accusent les délégués CGT de « contribuer à une dégradation de l’ambiance au sein de l’entreprise », ainsi qu’à « plusieurs tentatives de déstabilisation et d’intimidation envers plusieurs employés, agents de maîtrise et encadrement du restaurant ». Ils donnent une liste de faits, en précisant qu’elle n’est pas exhaustive.

« C’est un harcèlement permanent sur le lieu du travail de la part des délégués CGT », appuient les responsables de la CFDT. « Ces salariés sont moralement à bout », témoignent-ils.

Sur la grève actuelle, suite au licenciement d’un employé, ces salariés font part de leur position. « Nous ne mettons pas en cause le droit de grève, mais plutôt dans quelle situation celui-ci a été utilisé. Le licenciement est une sanction lourde. Le salarié a droit à être assisté et défendu, mais là, nous ne comprenons pas votre soutien à l’employé. Les propos qu’il a tenus sont inacceptables au vu du caractère dégradant des paroles et cela ne fait partie que d’une des raisons de son licenciement ».

Le personnel signataire de la pétition demande à l’union locale CGT de « faire tout votre possible pour que tout cela cesse immédiatement ».

Et de la mettre en garde. « Si cela continue, nous vous demanderons d’organiser, selon l’article L.2 314-29 du Code du travail, un vote de révocation de ces personnes avant de vous tenir également pour responsable de leurs actes et de leurs paroles ».

Les délégués mis en cause ont été élus en juillet 2016 pour quatre ans.

Les responsables CFDT ne se font pas trop d’illusions sur leur éventuelle révocation. Toutefois, cette pétition apparaît comme un acte fort. Un coup de tonnerre même.

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