«Le bonheur... Terre promise» : le réalisateur Laurent Hasse en dédicace à Rodez

  • «Le bonheur... Terre promise» : le réalisateur Laurent Hasse en dédicace à Rodez
    «Le bonheur... Terre promise» : le réalisateur Laurent Hasse en dédicace à Rodez
Publié le
Centre Presse

Traverser la France, à pied, du Sud au Nord en empruntant la Méridienne verte. Voilà le défi que s’est lancé voilà 5 ans le cinéaste Laurent Hasse, en dédicace samedi matin à la Maison du livre de Rodez pour son documentaire «Le bonheur... Terre promise».

De ce voyage initiatique entrepris à la suite d’une grave accident de la route, le réalisateur nous livre ici un récit touchant et mélancolique qui interroge le spectateur sur le sens de la vie. Durant ces 82 jours de marche, au gré de rencontres fortuites, le réalisateur n’aura d’ailleurs de cesse de poser la même question : «Le bonheur, qu’est-ce que c’est pour vous ?»

A Espezel, dans l’Aude, Yves lui affirme qu’«en Occident, on a tendance à avoir peur de manquer, alors on mange, on accumule. Non, c’est dans le jeûne qu’on trouve la régulation des forces dont on a besoin pour être vraiment dans la joie.»

«Les rêves sont comme le feu», au bout d’un moment, «il ne reste que la cendre. Et ces cendres, ce sont nos rêves brisés», affirme-t-elle.

«Le bonheur ?» Un jeune noir d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) en reste coi. Finalement, il dit: «Je ne me vois pas vivre ailleurs qu’en France, même si c’est parfois difficile de l’aimer. Mais c’est mon pays.»

Arrivé près de Paris, le randonneur-cinéaste aurait pu rentrer chez lui, retrouver la femme qui partage sa vie. Mais il lui fallait «aller au bout du rêve, jusqu’à atteindre la mer».

Laurent Hasse l’aperçoit finalement, 82 jours après s’être mis en route. Là, devant la mer du Nord, il se rappelle la question que lui avait lancée sur un ton moqueur un vieil homme, dans les Pyrénées : «Mais après quoi cours-tu, comme ça?»

«Je crois pouvoir lui répondre à présent», affirme-t-il. «Où que l’on soit, quoi que l’on fasse, nous courons tous après la même chose, quel que soit le nom ou le visage qu’on lui donne. Cette chose, je l’ai cherchée au contact des autres» et «ces derniers mètres, comme en apesanteur, ces ultimes secondes ont un parfum. Quelque chose qui ressemble au bonheur», confie-t-il.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?