Ordures ménagères à Decazeville : le débat reste ouvert

Les élus communautaires ne sont pas les perdreaux de l’année et ils ne voudraient surtout pas que l’on puisse penser qu’ils ne réfléchissent pas, n’anticipent pas lorsqu’ils prennent une décision... « Concernant le dossier de l’enlèvement des ordures ménagères, nous avions anticipé. Nous n’avions attendu après personne pour solliciter l’Ademe et pour conduire une étude approfondie sur la redevance incitative, détaille André Martinez, le président de Decazeville Communauté. Hélas, entre ce qui est souhaitable, bon, juste, équitable, il faut parfois opter pour ce qui est judicieux... Et indispensable pour équilibrer les comptes du service ».

C’est ainsi que le patron de la communauté a souhaité dans un court propos liminaire introduire hier, lors d’un point presse, la problématique du dossier OM qui s’est invitée récemment aux débats depuis que les contribuables ont reçu « la douloureuse ».

Après avoir, lui aussi, salué la qualité de la réunion qui a rassemblé autour d’une même table le comité des maires et les représentants du collectif des opposants à la taxe d’enlèvement (TEOM), André Martinez a jugé que « personne ne détenait la science infuse », ni ceux qui « contraints, forcés » avaient opté pour la TEOM, ni ceux qui militaient pour la redevance incitative.

Pour lui et ses deux collègues présents à ses côtés, Jean-Pierre Ladrech et Jean-Louis Denoit, quatre raisons sous-tendent le passage de la redevance à la taxe : la mauvaise santé financière de la communauté qui n’autorisait même pas le recours à l’emprunt ; la hauteur de l’investissement et le coût de la gestion ; le peu de recul sur les retours d’expérience de la redevance incitative et la perspective de la fusion entre les deux communautés.

Et justement parce que le dossier est complexe, les élus se disent plutôt satisfaits et tout à fait ouverts à accueillir au sein d’un comité de réflexion ou conseil de développement les membres du collectif qui s’est spontanément constitué.

Car pour autant, s’il n’a pas été donné suite à la redevance incitative à la suite de l’étude, le concept n’est pas abandonné pour autant, tout au plus est-il en sommeil. « Or même s’il n’est pas la panacée que d’aucuns pensent, cela reste à moyen terme une option qu’il faudra intégrer ! »