Spectacle : cinq questions à Noëlle Perna avant sa venue à Rodez

Vous êtes, demain vendredi, sur la scène de l’Amphithéâtre à 20 h 30 avec « Super Mado ». C’est votre troisième visite à Rodez, après novembre 2010 et mars 2011. Qu’est-ce qu’il a de nouveau ce 4^e spectacle ?

(Sans hésitation) Il donne la patate, la pêche, la banane. Si les temps se prêtent à la morosité, j’ai envie de transmettre de l’énergie aux gens pour les sortir de la torpeur. Le pari était certes très ambitieux mais il est gagné. La tournée avec ce spectacle a débuté voilà un peu plus d’un an et les retours sont très positifs.

Où puisez-vous justement cette énergie communicative ?

Il n’y a pas de recette miracle. L’énergie est limitée et il faut savoir aller la chercher. C’est un travail sur soi, pour l’alimenter, pour la canaliser. Je fais du sport tous les jours et je pratique le bouddhisme.

Quels sont les sujets traités dans cette nouvelle création ?

J’ai voulu aborder les thèmes actuels et aussi des problématiques qui me touchent personnellement. Je suis d’abord une citoyenne, très sensible à la santé et à la protection de l’environnement. On retrouve donc ces deux « combats » en filigrane dans ce spectacle. Je m’attaque aussi à la censure qui est omniprésente dans notre quotidien. Du coup, j’ai décidé que je ne parlais plus et que je manifestais cette colère par du visuel... ça ne dure pas bien longtemps car le naturel revient au galop ! Je parle aussi de Nice, la plus belle ville du monde, avec un hommage en particulier à « La baie des anges ». Ce texte avait été écrit avant les attentats. Il résonne du coup encore plus fort et je ressens beaucoup d’émotion.

C’est quoi une humoriste ?

On dégage une puissance et l’objectif est de la partager. Ce spectacle, c’est un rire toutes les dix secondes pour un feu d’artifice de joie. Mais, il y a peu de place pour l’improvisation, tout est toujours écrit. Je ne suis pas favorable à la vanne pour la vanne.

Vous arrive-t-il parfois de confondre Noëlle Perna et Mado la Niçoise ?

Même si elle me ressemble par moments, je prends beaucoup de distance avec mon personnage. Surtout que, heureusement pour moi, je n’ai pas les mêmes goûts vestimentaires qu’elle ! Là, on est très différentes. Personnellement, je suis très discrète, « légère ». Je n’ai pas le syndrome de la star. J’ai une vie normale et ça me convient bien...