Dernières autodialyses lundi prochain à Decazeville

Mercredi, un courrier de Christophe Paillard envoyé aux patients de l’unité d’autodialyse de Decazeville, a confirmé les craintes. Il annonce en effet que les dernières autodialyse auront lieu lundi 25 février sur le site decazevillois. Puis, les patients seront redirigés vers les sites de Rodez, Saint-Rémy et Figeac.

"Cette fermeture a des conséquences importantes pour le centre hospitalier de Decazeville : trois fois par semaine, lundi, mercredi et vendredi, le laboratoire d’analyses biologiques travaillait pour l’unité d’auto dialyse. L’AAIR a informé qu’elle n’aura plus besoin des services du laboratoire de l’hôpital à partir de mercredi 27 février, ce qui a pour conséquences directes, une baisse du travail ; ce qui fragilise donc encore un peu plus notre hôpital", déplore Pascal Mazet (représentant de la CGT Santé Aveyron).

Le Tous Ensemble veut rencontrer l’ARS

Sitôt l’annonce connue, le Tous Ensemble pour le Bassin et l’hôpital de Decazeville, qui avait organisé le 13 février une manifestation pour le maintien de l’unité decazevilloise ont écrit au directeur général de l’ARS (agence régionale de santé) Occitanie pour demander un rendez-vous : "Le collectif souhaite vous proposer de permettre au centre hospitalier de prendre en charge les dialysés du territoire de santé de Decazeville (30 000 habitants) […] Nous réitérons notre proposition d’élaborer avec l’ARS et le Ministère de la Santé, un véritable “contrat local de santé” dont l’hôpital de proximité doit constituer le pilier permettant de structurer la réponse aux besoins de santé de toute une population d’un vaste secteur géographique hyperrural".

Le président de l’AAIR s’explique

De son côté, Nassim Kamar, président de l’AAIR souligne : "Le devenir de l’unité de Decazeville était évoqué depuis novembre. L’ARS ne s’est pas opposée et nous a même demandé une date. L’unité de Decazeville n’est plus adaptée car il s’agit d’autodialyse ; or la prise en charge de la majorité des patients nécessite une unité médicalisée. De plus, seuls deux patients sont Decazevillois, les autres sont plus proches des unités de Rodez, Figeac et Saint-Rémy qui est médicalisée. Rien ne changera pour eux car ils seront suivis par les mêmes infirmiers et les mêmes médecins.

Dans la perspective d’un maillage efficace, pour répondre aux besoins des patients en Aveyron, nous allons déposer dans les deux mois auprès de l’ARS, une demande d’autorisation d’ouverture d’une unité médicalisée à Rodez (où existe une unité d’autodialyse mais où les patients doivent être médicalisés à l’hôpital) et une unité d’autodialyse à Espalion. Dans un deuxième temps, nous envisageons le transfert de l’unité de Decazeville vers Naucelle" (lire encadré).

Pour sa part, l’ARS indique : "Tout transfert, ouverture ou fermeture d’une unité est subordonné à une autorisation de l’ARS. Nous avons eu des contacts, mais pour l’heure aucun dossier n’a été déposé par l’AAIR".