Rodez : quand Axel Kahn vous invite sur le chemin de sa réflexion
Le médecin généticien assume quatre conférences à Rodez entre jeudi 7 mars et vendred 8 mars. Avec un bonheur non feint.
Axel Kahn a assumé son rendez-vous ruthénois, hier, avec la "pêche" qui le caractérise. Éthique avec les élèves infirmiers, génétique et transhumanisme avec le grand public, la "ressource" que représente la marche, à la Maison du livre, et, ce matin, l’intelligence artificielle à l’hôpital Sainte-Marie : autant de sujets différents pour lesquels il se montre passionnant. Il n’y avait sans doute que lui pour relever ce défi, initié au départ par Sophie Doulut, professeur d’anglais en spécialité dans le supérieur. Son idée était de consacrer la venue d’Axel Kahn autour d’un projet pédagogique concernant l’éthique. Puis chemin faisant, beaucoup de monde lui a emboîté le pas…
Éthique, intelligence artificielle, chemin…
Il faut dire que ce médecin intarissable, infatigable chercheur, a quelque chose de séduisant dans sa manière d’appréhender ces sujets. Il a ainsi invité les élèves infirmiers à se poser la question du dilemme éthique, en leur donnant des clés, " afin de nourrir leur propre réflexion, et pas se nourrir de celle d’un autre, de ne pas se contenter de réponse toute faite". À la maison du livre, il a échangé avec d’autres marcheurs et évoqué ses " paradis terrestres". "J’ai dû parcourir 100 000 kilomètres et vécu des expériences sublimes, comme à Conques". Ou moins joyeuse, comme à Decazeville, qu’il avait décrit en des propos peu avantageux. "C’est une grande incompréhension. Les réactions qu’il y a eues m’ont peiné. J’étais sur l’émotion. Dans le livre ma description est aujourd’hui plus clinique, souffle-t-il. Et la ville a dû changer aussi".
Ses nombreux kilomètres nourrissent quoi qu’il en soit sa réflexion. Comme sur l’intelligence artificielle, sujet qu’il partage ce matin avec les hospitaliers de Sainte-Marie. "Sera-t-il possible d’être heureux au milieu de machines intelligentes ?" Axel Kahn a une idée sur la question, liée notamment à ce lien du bonheur avec le corps. "L’intelligence artificielle reste un système qui n’a pas de corps" rappelle-t-il, " et n’a pas d’équivalent à la pensée humaine".
C’est peut-être dans ce sujet-là que l’on dégotte en fait ce qui fait marcher Axel Kahn. La rencontre avec l’autre. L’échange. Toutes ces conférences et ses rendez-vous qu’il enchaîne avec un véritable enthousiasme ne semblent guidés que par ses partages. "Tout ce qui n’est pas donné ou partagé est perdu" souffle Axel Kahn, tout sourire. En effet…
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