Aveyron : petites choses incongrues sur la Fête de la musique

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    Euterpe est en fête Repro CPA
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Monsieur l'Ouïe

D’une interview avortée aux bons rencards aveyronnais de l’événement, en passant par un salut à la muse de la musique, voici un article sur la Fête de la musique pour adoucir les mœurs. Du moins on l’espère…

Cela aurait dû avoir un tout autre visage. Un visage qui vous aurait parlé de la Fête de la musique sous les ors de la République. Mais le tout avec un caractère jovial et léger. Avouez que c’était engageant. Mais au final, on vous parle de cet événement en mode patchwork, en essayant de préserver le caractère pétillant et harmonieux de la chose.

La faute à Jack Lang. Car pour évoquer la Fête de la musique, j’ai tenté le pari un peu fou de réaliser une interview du père de cet événement devenu mondial. En évoquant avec lui son rapport avec la musique, ses goûts musicaux et tutti fruti, comme chantait Johnny dans les années soixante. Las, hélas trois fois, mes demandes de rendez-vous téléphonique via internet sont restées lettres mortes, malgré de bons espoirs en début de semaine qui promettaient une réponse rapide de sa part ou de celui de (sûrement) son service de presse, que je soupçonne à ce jour d’être totalement informatisé. Peut-être que le bon monsieur Jack Lang avait d’autre chose à faire que de causer à un obscur chroniqueur musical de campagne.

Après tout, il demeure entre autres choses président de l’Institut du monde arabe (rien à voir - quoique- avec le téléphone de même culture), et a fait l’actualité ces derniers temps par un selfie polémique concernant l’incendie de Notre-Dame. Rien de très choquant à mon avis. Mais c’est une tout autre musique que celle qui concernait en mai dernier les quelque 200 000 euros de costumes qu’il a reçu en cadeau d’une grande marque. Avec une somme pareille, je prends ma retraite et je me mets au banjo.

Mais nous ne sommes pas là pour tailler un nouveau costard à Jack Lang, nous qui voulions saluer cette heureuse initiative qu’il a eue en 1982, date de la première Fête. Même si le bientôt octogénaire (il aura 80 ans cette année) a repris l’idée qu’avait eue le musicien américain officiant à Radio France Musique Joël Cohen en 1976.
Ayant attendu le dernier carat pour oser espérer ladite interview, je me suis donc retrouvé Grosjean comme devant (comme on dit en Formule 1) à l’heure d’écrire ma chronique. Je comptais alors rabattre mes ambitions (et mon caquet) en vous causant d’Euterpe. Qui, comme chacun sait, est la muse de la musique. Car c’est bien vers elle, indirectement, que se tournent les célébrations du 21 juin. Signifiant « Qui sait plaire », Euterpe jouait de la flûte et dans la mythologie grecque, associée à la lyre de la muse de la poésie (qui elle s’appelait Erato et était une sacrée coquine), elle symbolisait « toute l’entreprise de découverte et d’expression de l’harmonie du cosmos ». Comme quoi nous avons appris quelque chose, même sans ministre de la Culture…

Planifié ? Pas souvent

Qu’aurait fait Euterpe si elle était en Aveyron ce vendredi 21 juin ? Où serait-elle allée ? Par prudence, elle serait allée dans les (relativement) grands centres urbains du département pour écouter une foultitude de concerts. Témoin à Saint-Affrique, l’une des premières cités aveyronnaises à proposer, avec Radio Saint-Affrique, un Fête de la musique copieuse et « organisée ». Jugez plutôt, trois scènes proposant chacune dès 19 heures quatre à cinq concerts (Jardin public, places de la Mairie et du Cheval vert), plus un bal trad’place de la Poste, des déambulations, quelques autres lieux atypiques (Lieu-dit, Moulin de Madame…) et sans compter les cafés. Rodez s’est mis aussi à planifier la Fête… même si la chose si reste touffue (plusieurs scènes et intervenants, des groupes partout) pour que l’on dégotte un programme complet de la chose. D’autres célébrations d’Euterpe le jour dit auront lieu bien sûr en Aveyron : Decazeville, Laissac, Villefranche, Le Truel en bord de Tarn, Millau, Espalion (là aussi planifiée à la saint-affricaine)… bref Euterpe sera aux anges, et espérons que le ciel, que l’on annonce chargé, se fera discret.
Mais je vous quitte, on m’appelle : « Allo ? Qui ça ? Jack Lang, ah désolé, c’est trop tard : l’article est terminé ! ».

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