"C’est infernal", "c’est une nuisance" : recueilli par la mairie de Decazeville, un chien perturbe des riverains

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  • Certains balcons donnent sur l’arrière-courdes ateliers municipaux où le chien attend d’être adopté.
    Certains balcons donnent sur l’arrière-courdes ateliers municipaux où le chien attend d’être adopté.
Publié le
BOUQUET LITTRE Roman

Près de logements sociaux, un chien à l’adoption met à mal la tranquillité relative des habitants.

Dans les logements HLM de Trépalou et de l’Envol, le calme ambiant semble perturbé par un agitateur à quatre pattes, un peu trop bruyant. Depuis début mars, certains habitants se plaignent d’aboiements intempestifs d’un chien, récupéré errant par les services de la mairie et gardé dans un box derrière les ateliers municipaux, au pied des logements. "C’est infernal. Il aboie même le week-end et la nuit. Il nous réveille à 5 heures du matin. Ça nous empêche de dormir", peste Monique, habitante d’un logement à l’Envol depuis 2016. "C’est une nuisance. Tous les chiens autour aboient pour lui répondre et les voisins crient pour engueuler le chien. C’est toute une symphonie", décrit Sylvie, une voisine. "Aveyron Habitat m’avait prévenu lors de mon aménagement mais ils m’ont dit que c’était provisoire."

Provisoire, le temps de trouver au chien une famille d’accueil répond la mairie, déjà alertée de la situation par le bailleur social. " Ce box pour les chiens n’est pas récent, mais avant, nous avions des chiens qui n’aboyaient pas. […] Nous faisons le maximum pour le recaser ", explique le premier adjoint Alain Alonso, qui " compatit avec les habitants du quartier ", " comprend les désagréments " et se dit " prêt à les recevoir " et dit vouloir éviter le pire : l’euthanasie.

Une situation complexe dont ont conscience les deux habitantes, qui questionnent l’emplacement de ce box, juste sous leurs fenêtres. "Ils n’auraient pas fait ça près des maisons d’ingénieur là-bas. Ils se sont dit, ce sont les pauvres, ce sont les HLM, c’est le petit peuple, ils ne vont rien dire. J’ai un sentiment de mépris, ça m’embête autant que les aboiements du chien", fulmine Monique qui a déposé une main courante en début de semaine.

Une affaire "de rationalité" avance de son côté l’élu. "C’était l’endroit le plus pratique, où le chien a une relative présence humaine avec les agents qui le sorte et nettoie le box, en étant en sécurité la nuit. On ne va pas le mettre en plein milieu de la campagne", explique Alain Alonso, qui rappelle "les responsabilités qui incombent à la municipalité en matière d’animaux errants".

Dans cette mission, elle est épaulée par l’association d’aide aux animaux abandonnés du Bassin, pour récupérer les animaux errants, rechercher leur propriétaire, les stériliser, les vacciner et leur trouver un nouveau foyer le cas échéant.

Comme pour 4 autres chiens recueillis à Decazeville, l’association tente de trouver une famille d’accueil au petit perturbateur, Duo, un chien croisé border collie de 18 mois "très aimable", "joueur" et à la recherche d’attention, probablement à l’origine de ses aboiements. "Il est vacciné, identifié et prêt à être adopté", détaille Nadine Stachurka, présidente de l’association. "Il s’ennuie un peu et à hâte de trouver une famille pour la vie." Avis aux intéressés.

Informations auprès de l’association aide aux animaux abandonnés du Bassin au 06 27 56 85 82 ou à aideanimauxbassin@gmail.com

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Les commentaires (1)
Moltes Il y a 12 jours Le 21/04/2024 à 10:04

J'ai adopté un chien qui a passé plusieurs mois dans un refuge où il était le plus bruyant. Depuis qu'il est en famille d'accueil (de l'asso un toit pour toi) puis chez nous, il n'aboie plus du tout.
Favoriser l'adoption du fauteur de trouble est sans doute la meilleure des solutions.