La rentrée du côté de la littérature étrangère

  • La rentrée littéraire d'automne compte 145 romans étrangers sur 511 nouveaux titres.
    La rentrée littéraire d'automne compte 145 romans étrangers sur 511 nouveaux titres. Eva-Katalin / IStock.com
Publié le
Relaxnews

(AFP) - Avec 145 romans (sur un total de 511 nouveaux titres), la rentrée est plus serrée que jamais en littérature étrangère.

De Salman Rushdie à l'Italien Erri de Luca voici un court panorama de la rentrée littéraire étrangère.

Il faudra attendre début septembre pour lire "Quichotte" (Actes Sud) le nouveau roman de Salman Rushdie traduit de l'anglais par Gérard Meudal. Quichotte est un représentant de commerce obsédé par le "réel irréel" de la télévision. Amoureux d'une reine du petit écran, il s'engage sur les routes d'Amérique dans une quête picaresque pour lui prouver qu'il est digne de sa main. A ses côtés, Sancho, son fils imaginaire...

Comment résumer "Les lionnes" (Seuil) de Lucy Ellmann (traduit de l'anglais par Claro), roman fleuve de plus d'un millier de pages pratiquement en une seule phrase? La narratrice est une femme au foyer de l'Ohio qui dans sa tête rumine le monde. Absolument vertigineux.

Colson Whitehead est le seul écrivain américain à avoir remporté deux fois le prix Pulitzer. Il publie "Nickel Boys" (Albin Michel), traduit de l'anglais par Charles Recoursé, terrible histoire d'une maison de correction dans la Floride ségrégationniste des années 1960. Glaçant.

Delcourt poursuit la publication des œuvres de William Melvin Kelley (1937-2017) écrivain injustement oublié. Écrit en 1964, "Jazz à l'âme" (traduit de l'anglais par Éric Moreau), histoire d'un musicien de jazz aveugle sans cesse renvoyé à sa condition de Noir, n'a rien perdu de son acuité.

Le dépaysement est assuré avec "Patagonie route 203" (Métailié) d'Eduardo Fernando Varela, traduit de l'espagnol (Argentine) par François Gaudry, roman nomade dans une Patagonie rêvée.

Gallmeister, l'éditeur qui a révélé au public francophone David Vann, Craig Johnson ou encore Gabriel Tallent, publie "Betty" de Tiffany McDaniel (traduit de l'américain par François Happe), roman éblouissant autour de la figure d'une jeune indienne dans l'Ohio rural des années 1960.

L'écrivain irlandais Colum McCann s'empare du conflit israélo-palestinien dans "Apeirogon" (Belfond, traduit de l'anglais par Clément Baude), histoire sensible de deux pères endeuillés, l'un Israélien, l'autre Palestinien, qui plutôt que de se haïr vont s'engager pour la paix.

Exercice d'équilibre pour Erri de Luca dans "Impossible" (Gallimard, traduit de l'italien par Danièle Valin) qui revient avec subtilité sur les "années de plomb" qui ont déchiré son pays dans les années 1970 et 1980. Crime ou accident? Une mort mystérieuse en montagne impliquant deux anciens militants de la lutte armée (l'un fut arrêté après la dénonciation de l'autre) permet à l'écrivain de réfléchir sur l'engagement, la justice, l'amitié et la trahison.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?