Les maires ruraux signent une pétition pour la réouverture des commerces et des restaurants

  • Pierre Pantanella, président de l’association des maires ruraux de l’Aveyron.
    Pierre Pantanella, président de l’association des maires ruraux de l’Aveyron. P.H.
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Olivier Courtil

Par la voix de Pierre Pantanella, président de l’association des maires ruraux de l’Aveyron, une pétition en ligne a été lancée pour demander la réouverture des commerces en zone rurale et "l’ouverture des restaurants pour servir les ouvriers qui travaillent ou nous permettre de leur donner une salle chauffée pour se restaurer", dixit la pétition. Entretien avec Pierre Pantanella, maire de Saint-Rome-de-Cernon.

Comment a germé cette pétition ?

Quelques maires m’ont appelé pour faire des arrêtés mais c’est illégal. J’ai donc envoyé deux courriers, l’un au président de la République, l’autre au Premier ministre et nous avons lancé cette pétition en ligne car il y a une injustice criante. C’est déjà difficile à vivre en milieu rural, si en plus on ferme les commerces deux fois dans l’année, le territoire est moins attractif, attire moins de gens à venir s’installer, c’est la mort des zones rurales.

Avez-vous eu des remontées de commerçants et d’ouvriers sur cette problématique ?

Certains ouvriers mangent dans leurs camions, mais avec le temps on se dirige vers le froid, ce n’est pas acceptable. Nous demandons la réouverture de salle des fêtes, du conseil, ou de restaurant pour les faire manger au chaud en suivant évidemment les gestes barrières et règles de distanciation. Cette situation témoigne des disparités entre les commerces, il y a encore des anomalies. On déplace des gens pour les entasser dans des centres commerciaux alors qu’en rouvrant les commerces ruraux, on évite les déplacements et on limite à un client.

Est-ce que l’avenir du monde rural est en péril ?

La vie des commerces comme des écoles est essentielle à la vie sociale et économique. Nous devons la maintenir. Le problème est que ceux qui prennent les décisions pensent que Paris c’est la France. À la campagne, on ne fait pas que rouspéter mais aussi proposer. Il faut être solidaire.

Comment s’est passé le premier confinement sur votre commune ?

Par exemple, la boulangerie avait fermé, c’est la commune qui livrait le pain deux à trois fois par semaine.

Pétition en ligne pour la réouverture des commerces et restaurants en zone rurale sur chng.it/WjJ9NW5Vgm

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