Sauveterre-de-Rouergue. Avec Maylis Adhémar, Sauveterre porte bien son nom

  • L’héroïne de Maylis Adhémar se "libère" à Sauveterre. L’héroïne de Maylis Adhémar se "libère" à Sauveterre.
    L’héroïne de Maylis Adhémar se "libère" à Sauveterre. Reproduction Centre Presse - Reproduction Centre Presse
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    Avec Maylis Adhémar, Sauveterre porte bien son nom Reproduction Centre Presse
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JDM

La jeune Tarnaise installée à Toulouse se distingue avec son premier roman "Bénie soit Sixtine". Un roman dans lequel son héroïne fuit sa famille très, très catholique, et se "sauve" à... Sauveterre-de-Rouergue…

Pour une première, Maylis Adhémar a frappé fort. Tant par la classe de son écriture que par le sujet qu’elle aborde. Dans Bénie soit Sixtine, on voyage de l’univers catholique intégriste à celui de la Zad anarchiste. Deux univers qui explosent quand ils entrent en contact. Mais brillamment cette journaliste toulousaine réussit à faire naviguer son héroïne dans ces deux mondes.

Son héroïne, c’est Sixtine, jeune femme pieuse. Qui ressent bien qu’elle entame un vrai chemin de croix avec la rencontre de son futur mari, avec qui elle a un enfant. Après moult rebondissements, Sixtine fuit alors sa famille avec son enfant pour se réfugier, par hasard, à Sauveterre-de-Rouergue. Un village aveyronnais où elle a le temps d’apprécier une nouvelle vie. Plus libre. De voir que le monde peut être autrement que celui dans lequel sa famille voulait l’enfermer.

"Un magnifique plaidoyer pour la tolérance et la liberté, qui dénonce avec force le dévoiement de la religion par les fondamentalistes" dit son éditeur à propos de ce roman. Un plaidoyer qui vient du fond des tripes de Maylis Adhemar. Car Sixtine, c’est un peu elle.

"J’ai grandi moi-même dans une famille traditionnelle, différente de celle de Sixtine mais proche par les rites, les codes, vécus dans mon enfance. Je me suis éloignée de ce milieu-là. Plus tard, quand j’ai retrouvé mes amies, après cette distance, cet éloignement, elles s’étaient mariées et avaient beaucoup d’enfants" a-t-elle confié dans un entretien à France Culture.

La force de son héroïne est aussi de se sortir de cette nasse dans laquelle est prise. Fuir est sa seule solution pour sortir de cette emprise. Pour se sauver !

Native du Tarn, Maylis Adhémar connaît bien Sauveterre-de-Rouergue, sa place aux arcades, sa douceur de vie. Elle a toujours aimé venir s’y ressourcer. Du coup, dans le village, on n’était évidemment pas peu fier de l’accueillir, à la Tabatière, qui jouxte le café où Sixtine aime bien passer. Ce d’autant plus que ce premier roman, placé sous l’aile de Vanessa Springora, directrice des éditions Julliard et qui fit sensation avec son roman "Le consentement", ou elle dénonce une autre forme d’emprise, sexuelle celle-ci, connaît un véritable succès d’estime. Mais le reconfinement est passé par là. Et ce n’est partie remise. D’autant que l’on entendra sans doute encore parler de Maylis Adhémar.

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