Les hommes s'estiment aussi victimes de discriminations et de stéréotypes

  • Près de sept Français sur dix (68%) confient notamment ressentir la pression de devoir réussir professionnellement.
    Près de sept Français sur dix (68%) confient notamment ressentir la pression de devoir réussir professionnellement. Ziga Plahutar / IStock.com
Publié le
Relaxnews

(ETX Studio) - Les clichés et les injonctions ne sont pas uniquement l'apanage des femmes, les hommes aussi affirment les subir au quotidien. Près de sept Français sur dix (68%) confient notamment ressentir la pression de devoir réussir professionnellement, d'après une étude réalisée par Harris Interactive pour Gillette, dévoilée à l'occasion de la Journée internationale des hommes.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, seulement 21% des hommes ont connaissance de cette Journée internationale destinée à revaloriser leur rôle dans la société et dans certains domaines. Cela n'empêche pas ces messieurs de vouloir la rendre utile pour remettre au goût du jour certains sujets sociétaux. Un homme français sur deux aimerait que ce 19 novembre contribue à valoriser le droit des pères et 41% à équilibrer les rapports homme-femme. 

Notons que plus d'un tiers des répondants (35%) souhaiteraient que cette Journée internationale permette également de reconnaître le harcèlement dont ils sont aussi victimes, et 31% aimeraient qu'elle soit utile pour changer le regard sur les professions perçues comme féminines. Des thèmes qui ne sont finalement pas sans rappeler certains combats également menés au quotidien par la gent féminine. 

Des stéréotypes qui leur collent à la peau

Discriminations, injonctions, clichés : les hommes sont également soumis à une certaine pression de la société. L'impératif de réussite professionnelle (68%), la nécessité de gagner de l'argent (66%), et même le devoir d'être séduisant (64%) sont des stéréotypes auxquels ils sont confrontés au quotidien qui semblent les toucher tout particulièrement.

D'après le sondage, les hommes ont également le sentiment d'avoir déjà subi des discriminations, que ce soit parce qu'ils ont "refusé de faire comme les autres" - à savoir boire un verre, participer à telle ou telle soirée, ou intégrer une bande (46%) - ou parce qu'ils ont "un physique différent de la norme" (36%).

"La journée des hommes est-elle ignorée aussi par le manque de prise en considération des vulnérabilités et des difficultés inhérentes au fait d'être un homme ? (…) L'absence d'empathie de la société à l'égard des faiblesses des hommes ou des mises en difficultés des hommes témoigne d'une sorte de déni en rapport avec les représentations traversées par les stéréotypes qui accompagnent le masculin", souligne Christine Castelain Meunier, sociologue au CNRS.

La gent masculine estime d'ailleurs que certains hommes ne sont pas assez représentés dans les médias, à commencer par les handicapés (30%), les hommes sensibles et bienveillants (29%), les hommes transgenres (26%), ou encore les hommes dits "lambdas" - comprendre ceux qui ne déballent pas des abdos en béton armé, qui ne sont pas grands, forts, ou répondants aux normes de beauté (26%).

L'étude a été réalisée en ligne entre le 4 et le 6 novembre 2020 par Harris Interactive à l'occasion du lancement de la nouvelle campagne Gillette auprès d'un échantillon de 800 hommes âgés de 18 à 65 ans, représentatif de la population française.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?