Snow Engineering : l’agence de conseils qui n’a pas froid aux yeux

L’idée a germé le lendemain d’un réveillon enneigé sur l’Aubrac. C’était en 2013. Depuis, Snow Engineering virevolte gentiment sur la voie du succès. Fondée par les Decazevillois Maxime Delcher et Élie Pichon, la société de services en ingénierie informatique propose aux chefs d’entreprise ses solutions digitales sur mesure.

"L’idée, confirme Maxime, est avant tout d’être pluridisciplinaire pour répondre au mieux aux souhaits de nos clients en termes d’application, du web, du mobile" : de proposer, en somme, des produits ayant pour but de moderniser, simplifier et faciliter l’accès et l’utilisation de leur système d’information.

Pour Engie par exemple, Snow Engineering a développé tout un environnement 2.0 lié à la maison connectée. "On a des prises connectées, des thermostats connectés. L’idée était donc de savoir comment gérer son énergie à partir d’un site internet ou une application. Quand allumer ses radiateurs, quand les fermer… Comment optimiser sa consommation d’énergie ?" Le résultat : un site et une application qui récompensent les bons élèves avec des conditions tarifaires incitatives pour ne pas dire avantageuses. La boucle est bouclée.

"Supercool"

Derrière ces projets, une équipe de 10 personnes, consultants pour la plupart, qui œuvrent à la bonne marche de Snow Engineering en mode "auberge espagnole." "En montant à la capitale comme d’autres Aveyronnais avant nous, poursuit Maxime nous nous sommes entourés d’une équipe diverse, allant de l’alternant débutant à quelqu’un qui affiche 15 ans d’ancienneté dans ce milieu. C’est très enrichissant et c’est aussi pour ça que ça marche bien pour nous !"

En sept ans à peine, la chenille est devenue papillon. Il est loin, en effet, le temps où la toute jeune société était hébergée par Chrysalis, la pépinière d’entreprises de Decazeville : "une période supercool, qui nous a véritablement permis de nous lancer." Encore plus loin celui où les deux potes de lycée se retrouvaient régulièrement dans le bureau du proviseur "pour savoir si on était vraiment de mauvais élèves ou si on s’ennuyait tout simplement", s’amuse Maxime.

La santé insolente de Snow Engineering semble entériner l’option numéro 2. "On a toujours fait des choix anticonformistes. Choisir de se lancer seul à la sortie de l’école quand tout le monde cherche des petits tafs. Élie comme moi, avions déjà tendance à faire l’inverse de ce qu’on nous disait. On s’est retrouvé autour de ça."

Blockchain

Entre le directeur artistique venu au digital sur le tard – Maxime –, et le développeur désormais rompu au monde du design numérique – Élie –, l’aventure Snow Engineering garde bien le cap. Même en pleine tempête, judiciaire celle-là. "On vient de clore un long processus juridique contre un de nos clients qui refusait de nous payer. On a lancé leur produit qui a reçu pas mal de prix – French Tech, Station F, Silicon Valley – mais ils ont finalement refusé d’honorer la dernière facture. Pas drôle ! On parle quand même de 500 000 euros."

Après 18 mois de procès, Snow Engineering a finalement réussi à faire valoir ses droits. "Un soulagement" pour les deux compères désormais tournés vers de nouveaux challenges en lien avec la blockchain dont les prolongements vont aujourd’hui bien au-delà des seuls échanges de cryptomonnaies. "C’est un secteur d’activité qui nous a toujours intéressés, du moins à titre personnel, mais qui se réveille un peu ces derniers temps pour tout ce qui est de l’authentification, la traçabilité, la sécurité des données…" Pour Snow Engineering, le printemps s’annonce plus que jamais ensoleillé.

Aurélien delbouis