Covid-19 : la pression continue de baisser à l'hôpital de Villefranche-de-Rouergue

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  • Le centre hospitalier a su faire face au pic épidémique de la Covid-19.
    Le centre hospitalier a su faire face au pic épidémique de la Covid-19. G.L.
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G.L.

Lundi, il n’y avait plus que quatre personnes hospitalisées. Les Ehpad de l’établissement ont été épargnées. Mais pas les finances.

Sur le front de la Covid-19, la décélération du nombre de malades admis à La Chartreuse, constatée les semaines précédentes, se confirme. Le directeur de l’établissement, Bertrand Perin, et le directeur des soins et manager Covid, Thierry Buisson, le corroborent. "Il ne reste plus que quatre patients hospitalisés (NDLR, lundi soir), alors qu’au plus fort du pic épidémique de cet automne, il y en a eu jusqu’à quatorze." Ces quatre patients, deux en médecine, deux en soins continus, sont des personnes plutôt âgés, rentrées ces derniers jours. Deux étaient en Ehpad, les deux autres à domicile.

Aujourd’hui, il n’y a plus que six lits dédiés à la Covid-19, contre vingt il y a quelques semaines. " Cela nous permet désormais d’avoir très peu de déprogrammations et d’accueillir tout le monde." Depuis lundi, l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie a baissé le niveau d’alerte, de 4 à 3. "Nous gardons les mêmes mesures. Sauf que le niveau 4 nous permettait de rappeler du personnel sur ses congés", explique Bertrand Perin. "Mais, se félicite-t-il, nous n’en avons pas eu besoin. Je le remercie pour sa capacité d’adaptation."

Du personnel qui a été aussi touché directement par la Covid, avec plusieurs cas positifs. Mais là aussi, cela se calme. Ce qui, pour la direction, facilite la gestion des plannings pour les congés de fin d’année.

Malgré cette amélioration sanitaire, Bertrand Perrin et Thierry Buisson insistent bien : "Il ne faut surtout pas relâcher l’attention et continuer à appliquer les gestes barrière. Pour ne pas connaître une troisième vague au début de l’année prochaine."

Aucun cas dans les Ehpad

Les Ehpad de la Chartreuse, à Rulhe et le Bosquet, ainsi que l’Unité de soins longue durée, ont été épargnés par la Covid-19. Auucun cas enregistré. Cependant les contraintes pour les proches sont maintenues. Deux personnes maximum par visite, avec une durée limitée à demi-heure. Ces visites se déroulent dans une pièce dédiée, avec un plexiglas entre le résident et le visiteur. "Nous allons ouvrir une pièce supplémentaire", informe Thierry Buisson. "De façon à rendre les délais raisonnables, l’objectif étant d’avoir une visite par semaine". Il indique aussi que les représentants des usagers du centre hospitalier ont été sollicités pour assurer la permanence d’accueil des visites des familles afin de proposer plus de rendez-vous. "Nous les remercions par avance."

La situation est encore plus difficile à vivre au moment des fêtes, même si le lien peut être gardé au moyen de tablettes.

Les fêtes de Noël dans les Ehpad seront organisées sans les familles. Des goûters seront servis aux résidents dans les étages, avec une distribution de cadeaux. Aucune autre animation. Annulée la traditionnelle visite du maire. Annulée aussi l’arbre de Noël des enfants du personnel de l’hôpital.

Concernant les vaccinations des résidents des Ehpad, personnes jugées prioritaires, la direction attend des informations plus précises et les moyens de mener l’opération.

Les finances dans le rouge

La crise de la Covid a fait plonger les finances du centre hospitalier dans le rouge. « Je suis très inquiet pour la trésorerie. La situation est délicate », lâche Bertrand Perin. Le directeur de La Chartreuse attend des compensations financières de la part de l’ARS. « Nous en avons eu, mais elles sont insuffisantes. Il nous faut d’autres dotations. »
Il pointe un paradoxe : « La crise de la Covid-19 a montré l’importance du maillage territorial par les hôpitaux, mais elle accroît leurs difficultés budgétaires. » L’effet pervers de la tarification à l’acte.

 

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