Calmont. Ceignac : la résidence Les Tilleuls, un lieu de répit qui ne serait pas de tout repos

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  • Julie Laurent et Karine Conte, déléguées syndicales CFDT et FO au SRR  de Ceignac, entourées de Robert Mestre, secrétaire général départemental CFDT, et d’Emmanuel Dumas, secrétaire général départemental FO.
    Julie Laurent et Karine Conte, déléguées syndicales CFDT et FO au SRR de Ceignac, entourées de Robert Mestre, secrétaire général départemental CFDT, et d’Emmanuel Dumas, secrétaire général départemental FO. OC
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Olivier Courtil

Les déléguées syndicales FO et CFDT de l’établissement de soins de suite et de réadaptation dénoncent une pression et des décisions sans concertation de la direction.

J’ai la trouille, je sais qu’on lâche une bombe mais ce n’est plus tenable. On subit des pressions, des intimidations. On a décidé de dire stop. C’est de pire en pire mais on veut se battre car on aime notre boulot et pour nos collègues, on ira jusqu’au bout", lâche Julie Laurent, infirmière et déléguée syndicale FO à l’établissement de soins de suite et de réadaptation (SSR) Les Tilleuls, à Ceignac. Tout comme sa collègue Karine Conte, aide-soignante et déléguée syndicale CFDT au SRR, la goutte d’eau fut les déclarations de leur directeur à la lecture de l’article paru dans Centre Presse (édition du 19 décembre, NDLR). "La direction prend des décisions sans concertation et met sur le dos du conseil social et économique. Ce n’est plus possible, la Covid a bon dos", disent en chœur et avec le cœur les déléguées syndicales.

"Il y a une vraie souffrance des salariés"

Point par point, elles donnent leur version de la réalité entre les murs du SRR. "Notre directeur dit qu’il n’y a pas eu de cas Covid. C’est vrai chez les patients mais il a oublié de dire que sept-huit collègues ont été touchés et qu’un secteur Covid a été mis en place pour recevoir les patients de l’hôpital." Le bât blesse par absence de concertation. "Il a par exemple décidé de baisser la mutuelle de 80 à 50 %. La loi l’autorise mais il y a un préalable qu’il n’a pas respecté." Et d’ajouter : "Il annonce une baisse d’activités de 50 %, mais sur quelle période ? On travaille plein pot, notre planning est modifié du jour au lendemain. Il y a un glissement des tâches qui dure. On doit payer pour faire garder nos enfants, on a un peu les boules."

Ce ras-le-bol a conduit les déléguées syndicales à demander une expertise sur les risques psychosociaux. "Trois collègues sont parties l’an dernier car elles n’en pouvaient plus. Il y a une vraie souffrance des salariés, mais c’est l’omerta."

Une omerta désormais rompue. "Il faut qu’il comprenne que désormais il s’adresse aux organisations syndicales et on ira jusqu’au bout", affirment en ce sens Emmanuel Dumas, secrétaire général départemental FO et Robert Mestre, son homologue CFDT, en saluant "le courage des deux déléguées syndicales."

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