Rodez. La photographe Adélaïde Maisonabe ne perd jamais de vue tous ses objectifs

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  • Adélaïde Maisonabe a grandi à Rodez, où elle est née le 11 février 1983, avant de partir à Toulouse pour intégrer l’école  de photo ETPA. Mais, elle ne manque pas une occasion de revenir au pays, pour la famille, les amis ou le travail.	RDS
    Adélaïde Maisonabe a grandi à Rodez, où elle est née le 11 février 1983, avant de partir à Toulouse pour intégrer l’école de photo ETPA. Mais, elle ne manque pas une occasion de revenir au pays, pour la famille, les amis ou le travail. RDS Centre Presse - Rui Dos Santos
Publié le , mis à jour
Rui Dos Santos

Née à Rodez, passée par Toulouse, où elle a suivi les cours de l’ETPA (école de photo), installée à côté de Saint-Antonin-Noble-Val, elle a créé Nuuk, en 2006, avec son compagnon Xavier Seyler. Elle ne manque pas une occasion de revenir en Aveyron, par pur plaisir mais aussi pour travailler.

S’il est une personne qui peut revendiquer d’être 100% ruthénoise, c’est bien elle. Un grand-père paternel chirurgien, un père, Jean-Louis (décédé en 2014), architecte bien connu dans le chef-lieu et au-delà. Des grands-parents maternels, les Carnus, qui possédaient la pharmacie située en bas de la rue du Bal, commerce que sa mère Marie-Françoise a repris et déménagé à Bourran.

Adélaïde Maisonabe est née sur le Piton, le 11 février 1983, et elle a grandi là jusqu’à décrocher son bac S. Elle est la benjamine d’une fratrie de trois : son grand frère Charles-Edouard est artiste, tandis que sa sœur Éléonore a longtemps été attachée culturelle pour une maison d’édition.

Passionnée d’équitation (elle montait souvent à Combelles), la "petite dernière" voulait être kinésithérapeute pour les chevaux. Elle a donc attaqué une prépa kiné à Toulouse mais cette expérience a été de courte durée : "Dès la fin du premier trimestre, j’ai été invitée à changer d’orientation". Retour donc "à la case départ" et, après un passage de quatre mois à la boutique "Rosalie et Marguerite", elle a pris la décision d’intégrer l’ETPA (école de photo) à Toulouse.

"Je ne suis pas une aventurière, je ne voulais pas aller trop loin, reconnaît-elle. Je n’ai appris que bien plus tard que ma mère avait fait beaucoup de photos plus jeune mais, à la maison, j’ai toujours baigné dans l’art. Il y avait des magazines et mes parents parlaient souvent, en particulier, de peinture". Elle a donc choisi la photographie et elle ne le regrette pas.

"Cela a été la révélation !", assure-t-elle encore aujourd’hui. A double titre d’ailleurs puisque c’est au cours de cette formation dans la Ville rose qu’elle a rencontré Xavier Seyler, photographe lui aussi, qui est devenu son compagnon et le papa d’Iris, âgée de 7 ans. C’est aussi avec lui qu’elle a donné naissance, en 2006, à Nuuk (du nom de la capitale du Groenland), leur vitrine sur la Toile.

A l’ETPA, elle avait opté pour le cursus praticien, spécialisé dans la prise de vue avec, aussi, un travail en labo et en studio afin d’apprivoiser la lumière, une sensibilisation à l’artistique, des ateliers de tirage... Le tout à l’ère de l’argentique. "On avait un boîtier numérique pour vingt élèves en troisième année", glisse-t-elle. Pour son projet final, à présenter devant un jury, elle a focalisé sur un reportage au cœur du quartier toulousain du Mirail.

"Mais à ma sauce !", rappelle-t-elle. Mais, au fait, quelle est la signature Adélaïde Maisonabe ? Après avoir hésité, elle accepte finalement l’exercice : "Une vision très graphique des choses, avec un faible pour les espaces et les silhouettes. Pour le clair-obscur aussi. J’aime bien les cadrages épurés, avec un peu de couleurs et énormément de lumière. L’ambiance est, disons, souvent poétique". Si elle a goûté à la photo artistique, collaboré pour des livres des éditions Privat (les barrages du Lévézou, Bosch, Bort-les-Orgues...), son objectif prioritaire reste la photographie commerciale, entre reportages industriels et portraits de métiers.

"Faire davantage de reportages dans le social, sur le long terme"

Si Adélaïde Maisonabe bouge beaucoup, l’élastique la ramène régulièrement à Rodez. Pour voir sa mère, les amis aussi, pour honorer les différents contrats professionnels. "Mais, également pour faire le plein de saucisse et de cabécous !", insiste-t-elle, rappelant qu’elle a été "élevée aux noix". Révélant qu’elle fait, elle-même, "les farçous, ainsi que les pascades, mais moins grasses que celles de ma grand-mère", elle avoue "craquer volontiers pour la fouace et les échaudés".

Elle a prévu de faire quoi quand elle sera plus grande ? "Je serai photographe !, assure-t-elle, avec un petit clin d’œil. Pas dans la photo animalière car je ne suis pas assez patiente, pas dans la mode non plus". D’accord, mais dans quoi alors ? "J’avoue que j’aimerais faire davantage de reportages dans le social, sur le long terme. Mais également sur les femmes, des sujets de fond, plus intimes aussi. Et pourquoi pas m’associer à un auteur pour une complicité images-textes où tu déroules une histoire ?".

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