Hendrick Foucras, l’appel des îles

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  • Le défenseur s’est engagé jusqu’à la fin de la saison avec l’équipe de l’AS Vénus, à laquelle il espère apporter son vécude joueur en métropole, ainsi que le lui a demandé son nouvel entraîneur.	Archive Jean-Louis Bories
    Le défenseur s’est engagé jusqu’à la fin de la saison avec l’équipe de l’AS Vénus, à laquelle il espère apporter son vécude joueur en métropole, ainsi que le lui a demandé son nouvel entraîneur. Archive Jean-Louis Bories
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Centre Presse

À vingt-trois ans, le défenseur formé à Rodez a choisi de poursuivre sa carrière à Tahiti, au club de l’AS Vénus, pour une expérience sportive et de vie.

S’il est en majeure partie à l’arrêt dans l’Hexagone, le ballon rond continue bel et bien de tourner ailleurs en France pour le monde amateur. Un ailleurs éloigné, à des milliers de kilomètres de la métropole, dans l’hémisphère sud, en l’occurrence à Tahiti, destination choisie il y a quelques jours par l’ancien Ruthénois Hendrick Foucras pour y poursuivre sa carrière sous les couleurs de l’AS Vénus, club de la ville de Mahina, dans la partie nord de l’île.

"J’ai été contacté en janvier par le coach, qui m’a proposé de venir à la suite d’échanges qu’il avait eus avec Grégory Ursule (manager de Rodez, NDLR), raconte-t-il. J’ai étudié le contrat qui m’était proposé et je devais donner une réponse avant la fin du marché des transferts international (le 1er février), sous quinze jours. J’en ai parlé avec les responsables de mon club, Montluçon (pensionnaire de National 3), pour voir ce qu’ils pensaient, et comme ils n’étaient pas certains que la saison reprenne, ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas me bloquer. Étant donné que le championnat ici était à l’arrêt, avoir un contrat pour la fin de saison était intéressant, et je me suis dit que c’était une belle expérience sportive et de vie."

Ligue 1 et Ligue des champions

Après quatorze jours d’isolement obligatoires – qui ont pris fin jeudi – du fait de la crise sanitaire, celui qui évoluait dans le club de l’une des deux sous-préfectures de l’Allier depuis l’été 2019 a enfin pu redevenir acteur, après avoir dû se contenter, depuis son arrivée, d’assister en spectateur depuis sa chambre d’hôtel à l’entraînement de ses nouveaux coéquipiers.

"Je ne connais pas trop le football ici. L’équipe évolue au plus haut niveau local, en Ligue 1, un championnat composé de treize équipes, qui reprend ce week-end après avoir été à l’arrêt depuis la cinquième ou sixième journée. Il y a quatre ou cinq formations qui le dominent, dont l’AS Vénus. Pour elles, d’après ce que j’ai pu comprendre, le niveau est proche de celui de National 3, et pour les autres, de celui de Régional 1", glisse le défenseur, qui a été séduit par la perspective de disputer une autre compétition au nom prestigieux.

"On est qualifiés en Ligue des champions d’Océanie, indique-t-il. On va jouer contre des clubs professionnels d’Australie ou de Nouvelle-Zélande. Il y a quatre groupes de quatre équipes pour la première phase, puis ce sont directement les quarts de finale. Tout se joue sur un match, il n’y a pas d’aller-retour. Ce sont des rencontres de coupe donc on ne sait jamais ce qui peut arriver. L’an dernier, le club avait atteint les quarts de finale. On va essayer de faire quelque chose de bien cette saison encore, et personnellement, je me dis que c’est une belle opportunité pour me faire repérer par des clubs étrangers."

Double casquette

À vingt-trois ans, celui qui a commencé le football à Rignac à l’âge de cinq ans aborde donc cette nouvelle étape de sa carrière comme un défi doublé d’un potentiel tremplin.

"Clairement, je suis venu ici pour le foot. Lorsqu’on était partis jouer à Tahiti avec le Raf (contre l’AS Tefana, en Coupe de France, en novembre 2017), on avait pu profiter à côté du match et on en avait pris plein les yeux. Je m’étais dit que c’était magnifique mais je ne pensais vraiment pas du tout revenir ici. Lorsque j’ai reçu la proposition de l’AS Vénus, étant donné que le côté sportif était bien là, je me suis dit que c’était dur de la refuser", détaille-t-il, lui qui s’est engagé dans un projet "de cinq mois" ("Je verrai à la fin de la saison si je me plais ou pas, si je reste là-bas ou si je reviens") avec un rôle bien précis fixé par son entraîneur.

"Il veut que je sois un leader derrière, que j’apporte ce que les autres n’ont pas connu en métropole : l’expérience et d’autres philosophies de jeu", explique l’arrière central, qui en plus de son rôle sur le terrain, endossera celui d’éducateur auprès des jeunes du club.

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