Déconfinez-vous, mais prenez soin de votre peau, avertissent les dermatos

  • Les Français auront à coeur cet été de rattraper le temps perdu, avec la levée progressive des restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid, mais attention aux expositions au soleil prolongées, préviennent les dermatologues.
    Les Français auront à coeur cet été de rattraper le temps perdu, avec la levée progressive des restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid, mais attention aux expositions au soleil prolongées, préviennent les dermatologues. Christophe ARCHAMBAULT / AFP
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Relaxnews

(AFP) - Terrasses, piscine, bord de mer... Les Français auront à coeur cet été de rattraper le temps perdu, avec la levée progressive des restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid, mais attention aux expositions au soleil prolongées, préviennent les dermatologues.

"Il faut que les gens vivent, mais ça nous semble important de rappeler les conseils de photoprotection", indique à l'AFP Luc Sulimovic, président du Syndicat national des dermatologues vénéréologues (SNDV), à l'occasion de la semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau.

Car paradoxalement, "bien que presque tout le monde sache qu'une exposition excessive au soleil puisse être néfaste, beaucoup trop peu de gens se protègent dans la pratique", souligne-t-il.

Non, les cabines à UV ne "préparent" pas la peau au soleil, et la meilleure protection "ce n'est pas la crème solaire, c'est la protection vestimentaire, l'absence d'exposition entre midi et 16H00, et le port de chapeau et de lunettes de soleil", résume le médecin.

Outre un relâchement de la vigilance face aux dangers du soleil, les dermatologues redoutent aussi une augmentation de cas graves dus à un diagnostic et un traitement tardifs, après les épisodes de confinement successifs.

S'il n'y a pas encore de statistiques précises sur la période de restrictions liées au Covid, les dermatologues interrogés par le SNDV évoquent davantage de patients qui ont reporté ou annulé leur consultation et disent diagnostiquer des cancers "à des stades un peu plus évolués" qu'avant.

La semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau, qui consiste d'habitude à proposer un dépistage gratuit chez un dermatologue, par exemple pour faire vérifier un grain de beauté suspect, avait dû être annulée en 2020 en raison de la crise sanitaire.

- Influenceurs -

Cette année, l'opération se déroulera entièrement en ligne, avec la création d'un site internet (https://www.sauver-sa-peau.fr/) et de comptes dédiés sur les réseaux sociaux. Ils proposeront des vidéos de sensibilisation et la possibilité de poser à des dermatologues "toutes les questions sur le dépistage, l'auto-examen et la prévention des cancers de la peau".

L'opération, soutenue par plusieurs marques de cosmétiques, s'appuiera aussi sur des tutoriels et des échanges avec des "influenceurs" spécialisés dans les conseils concernant la peau.

Le SNDV veut notamment inciter les Français à pratiquer régulièrement un "auto-examen": "observer attentivement sa peau nue de la tête aux pieds, de face et de dos", si besoin à l'aide d'un miroir ou d'un proche, "sans oublier les zones peu visibles (oreilles, ongles, plante des pieds, espaces entre les doigts, organes génitaux...)".

Ce qui doit alerter, c'est "l'apparition ou la modification rapide d'un grain de beauté ou d'une lésion", explique le Dr Sulimovic.

En cas de doute, un dermatologue peut être consulté, au cabinet ou par télé-expertise sur sollicitation d'un médecin généraliste formé, une pratique expérimentée dans trois régions depuis quelques années et qui a "connu une croissance exponentielle depuis l'épidémie de la Covid".

80.000 cas de cancers de la peau sont diagnostiqués en France chaque année, ce qui en fait "le cancer le plus répandu", souligne le SNDV. Les plus fréquents, les carcinomes, sont peu dangereux dans la grande majorité des cas.

D'autres, les mélanomes, sont plus agressifs: "en augmentation constante depuis 50 ans, on dénombre 14.325 nouveaux cas, dont 1.773 décès chaque année", rappelle le syndicat.

Le pronostic reste bon si le mélanome est détecté et traité à un stade précoce, beaucoup moins si la maladie s'est déjà propagée dans le corps (avec des métastases), d'où l'importance d'un diagnostic précoce.

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