Aveyron : Berzinc met la gomme

Né en 2015, Berzinc aime bien triturer les chansons françaises à sa sauce swing roots. Sur une base contrebasse guitare, Jérôme et Martin savent mettre Boris Vian ou – "M" – à leur sauce. Et revoient l’été venir avec plaisir. Pendant le confinement, "j’en ai profité pour rien foutre", lâche Martin, corrigeant le tir par la suite : "J’ai écrit un peu, histoire d’intégrer des compos. On en jouera un peu cet été." Un été qui s’annonce chargé : "On reçoit sans arrêt des appels, et on a une soixantaine de dates, il doit nous rester quatre jours de libres en août." Les deux de Berzinc ont, comme d’autres collègues, constaté qu’après un vent de frilosité soufflant sur les programmateurs de concerts, "on voit maintenant que même si c’est compliqué, ils ont envie de le faire". Si la norme est pour l’instant des concerts assis et en plein air, "ça ne me pose pas de problème, dit Martin. c’est bien que les gens aient envie d’écouter un concert, c’est déjà mieux que rester devant sa télé. Mon idée, c’est que si les gens ont envie de danser, ils vont le faire. ce sera un peu comme l’année dernière. Dans tout ce qu’on nous dit, j’ai l’impression qu’il y a une théorie, mais en pratique, c’est différent. Je pense que les gens ne sont quand même pas disposés à prendre tout au pied de la lettre".

Lui par exemple ne se voit pas chanter avec un masque : "Il doit y avoir un apport en air qui ne se fait pas, je ne sais pas, mais au bout d’un moment ça m’irrite les lèvres", plaisante-t-il.

Avec 60 dates, Berzinc n’est pas inquiet pour l’avenir de son statut d’intermittent. Mais, termine Martin, "comme elle est prolongée jusqu’en décembre, j’entends bien profiter de l’année blanche, déjà parce que si on ne va pas au bout, on perd nos droits. Je ferai le dossier comme une année normale… à moins qu’en septembre on ne nous enferme de nouveau." Pour l’instant, l’été sera chaud pour Berzinc.