Rodez. Avec MyPlay, Rémy Philoreau retrouve l’ambiance des parquets

Avant d’y revenir pour le compte de MyPlay, start-up espagnole en devenir, Rémy a longtemps fréquenté les parquets. Les parquets et vestiaires de handball surtout. Discipline dans laquelle il excellait – il fera les belles heures du Roc handball à Rodez – avant de viser le monde professionnel.

Sociétaire du Pôle espoir France à Toulouse pendant deux années, le Ruthénois qui côtoie les meilleurs de sa catégorie d’âge – les Bonilauri, Gaillard, Porte – passera finalement son tour.

"Nous sommes tous arrivés au pôle dans une sorte de creux générationnel. On n’était franchement pas très bons, relativise l’athlète. Et à cette époque-là, le suivi n’était pas vraiment au niveau de ce que l’on peut attendre d’un pôle formateur."

De cette "descente aux enfers progressive", le Ruthénois garde malgré tout un sens du collectif, de la performance et de l’effort à toute épreuve. Et un sens de l’analyse nécessaire à qui veut garder la force d’aller de l’avant.

"Je crois aussi que je n’avais pas pris la mesure des sacrifices à concéder pour toucher le très haut niveau. Il aurait fallu être sans doute plus strict en termes d’hygiène de vie. Éviter les sorties, éviter de voir les copains… J’aurais sans doute aussi dû quitter le Roc plus tôt. Mais quand on aime…"

Conscient de la fragilité d’une carrière dédiée uniquement au sport de haut niveau, le Ruthénois y revient pourtant aujourd’hui par le biais d’une start-up pleine d’ambition qui développe des solutions de captation vidéo pour des clubs sportifs amateurs et semi-pro.

Intelligence artificielle

Responsable du marché français, Rémy s’attache depuis bientôt deux ans à convaincre de potentiels partenaires prêts à parier sur la technologie mise au point par MyPlay.

"On propose un outil de captation vidéo automatisé. On installe des caméras dans les enceintes sportives indoor ou outdor qui, grâce à un algorithme d’intelligence artificielle reconnaissent l’action et suivent automatiquement le jeu sans personne derrière la caméra."

Aujourd’hui largement éprouvée en Espagne, France, Italie, Allemagne, Israël ou aux États-Unis – où MyPlay équipe l’ensemble de la NCAA, l’antichambre de la NBA – la solution MyPlay continue à fédérer. Pour des finalités diverses.

"En Espagne, les clubs se sont emparés de ce nouveau joujou technologique pour s’améliorer techniquement et sportivement via les data que l’on est capable d’extraire des captations. En France, les clubs cherchent plutôt, pour l’instant, à remercier les sponsors avec de la visibilité."

Aux prémices d’une nouvelle histoire professionnelle qui succède à plusieurs autres aventures dans le secteur de l’automobile, Rémy n’en a donc pas fini avec le monde du sport. Loin de là.

"C’est ce que j’apprécie chez MyPlay. À la base, cette boîte a été fondée par trois coachs et tous les collaborateurs sont impliqués dans la vie sportive ou associative. Ce n’est pas du business pur et dur. Même avec nos partenaires, on parle la même langue !" Celle du sport, universelle évidemment…

https://www.myplay.com/fr/