Rodez. Omicron, tests, vaccin, cas contacts… L’Aveyron submergé par la cinquième vague de Covid-19

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    Se faire tester devient parfois difficile dans l’urgence… Archives J.A.T.
Publié le
Christophe Cathala

La forte évolution de la contamination entraîne en cascade de nombreuses tensions dans toute la chaîne de prévention. Les Aveyronnais doivent s’armer de patience et savoir se prendre en charge.

Ce n’est pas une surprise : en Aveyron comme partout ailleurs, l’épidémie n’en finit pas de gagner du terrain, la contagiosité des variants (notamment Omicron) explique pour partie cette progression galopante, accentuée il est vrai par un relâchement perceptible des gestes barrière.

595 de taux d'incidence

Le taux d'incidence (cas positifs pour 100 000 habitants) actuel en Aveyron, se situe à 595. Un record depuis le début de la pandémie. Toutes les tranches d’âge ne sont pas logées à la même enseigne. Le taux est ainsi de 680 chez les 40-49 ans et de 714 chez les 30-39 ans.

Cas contacts : la CPAM sous tension

Les Aveyronnais l’auront donc constaté : les délais de rendez-vous pour la vaccination s’allongent, les officines (pharmacies, centres de soins, labos) proposant des tests sont engorgées par les demandes alors que se multiplient les cas contacts.

Précisément, sur ce dernier point, la plateforme "contact tracing" de la CPAM de l’Aveyron fait face "à un afflux important, conforme à la tendance nationale de la cinquième vague". À telle enseigne que la brigade des 25 conseillers chargés de suivre les cas positifs et de prévenir les cas contacts qu’ils seraient susceptibles de contaminer a quelque peu du mal à suivre le mouvement. Et ce, malgré une mobilisation qui ne faiblit pas, en assurant une permanence de 8 heures à 18 h 30, sept jours sur sept. En conséquence, appeler la plateforme "contact tracing" pour se signaler n’est pas utile au risque de l’engorger plus encore.

Appel à la mobilisation collective

En cette période très bousculée, il devient fréquent que les cas positifs, qui leur sont tous signalés par les praticiens, ne puissent être appelés immédiatement par les conseillers de la CPAM. Lesquels dans ce cas, envoient un SMS aux patients concernés, leur demandant de joindre par eux-mêmes les personnes cas contacts qu’ils ont pu identifier, pour les inciter à aller se faire tester. "On a tous un rôle à jouer dans la chaîne de prévention, insiste un responsable de la CPAM. Et l’on sait pouvoir compter sur la mobilisation collective car plus on réagit vite, plus on protégera tout le monde". Et de reconnaître que les difficultés rencontrées par la Caisse primaire d’assurance maladie à ce sujet, dépendent de l’émergence de "patients zéro" (les premiers contaminés), forcément difficile à prévoir. Quoi qu’il en soit, la CPAM dispose toujours d’un volant de conseillers supplémentaires susceptibles d’intervenir pour aider leurs collègues de la brigade "contact tracing", "en fonction des besoins et des consignes nationales".

Tests : l’urgence rebat les cartes

Dans un tel contexte, se faire tester est presque devenu une habitude. En première ligne, les tests antigéniques, dont on obtient le résultat en quelques minutes et que pratiquent largement les pharmaciens ou les infirmiers libéraux pour ne citer qu’eux. Il devient délicat, le test n’étant valable que 24 heures, de trouver chaque jour de la semaine, le moyen de se faire tester. "La tension est évidente face à cette forte recrudescence de la demande, confirme Pierre Vayssettes, président du syndicat des pharmaciens de l’Aveyron. Et ce, alors que le réseau est impliqué qui plus est dans la vaccination. Les pharmacies ne sont pas structurées pour faire face à cet afflux de demandeurs qui fait écho aux incitations nationales".

Ce n’est pas nécessairement l’ouverture le dimanche, autorisée depuis peu aux pharmaciens, qui résoudra le problème. En Aveyron comme partout, "cette ouverture dominicale, basée sur le volontariat, est laissée à la discrétion du pharmacien. Le syndicat n’a pas à en être informé, précise Pierre Vayssettes qui ne peut donner de chiffres à ce sujet. Tout cela est un problème de ressources humaines sur lesquelles on "tire" dessus sans arrêt. On peut néanmoins penser que les pharmacies qui sont de garde le dimanche et qui ne sont pas trop sollicitées peuvent faire face à l’augmentation de la demande de tests…"

Fêtes de famille : autotestez-vous !

Pour Pierre Vayssettes, les patients ne sauraient rester démunis. Et de préconiser à cet effet, les autotests que l’on peut acheter pour pratiquer son propre contrôle à la maison. "C’est un bon indicateur, si l’on n’est pas cas contact et si l’on ne souffre pas de symptômes du Covid. Et l’autotest, facile à obtenir à tout moment, est une bonne solution dans la perspective des réunions de famille de fin d’année".

Vaccin : au petit bonheur la chance…

Rien ne saurait pour autant remplacer la vaccination, troisième dose pour l’essentiel. Là encore, la demande ne cesse de croître. Obtenir un rendez-vous reste un parcours du combattant qui se double souvent de délais d’attente de plus en plus longs. C’est un peu "la roulette" : si le salut peut venir des centres de vaccinations, dimensionnés en personnels, certaines pharmacies de proximité proposent une injection d’une semaine sur l’autre quand d’autres imposent plus d’un mois de délai. Il ne faut donc pas hésiter à savoir se déplacer.

"Dès que l’on a les produits, on vaccine. Après, c’est la capacité en personnels qui le décide ", reprend Pierre Vayssettes. Et d’insister : "Les pharmaciens font, et ce depuis le début de la crise, au mieux de l’intérêt du patient. Des tensions existent aujourd’hui, d’autant que l’on a quand même quelques incertitudes sur la livraison des vaccins pour la piqûre de rappel. Notamment avec le Pfizer, tandis qu’avec le Moderna demi-dose, il n’y a pas de problème, cela nous permet de faire face aux fortes demandes".

Avoir un rendez-vous au plus tôt est la meilleure des démarches, que ce soit avec Pfizer ou Moderna, les deux étant identiques sur le plan de la santé, comme sur celui des effets secondaires…

 

Qu’est-ce qu’un cas contact ?

La Caisse primaire d’assurance maladie a établi le principe d’un cas contact. On retiendra ainsi que croiser quelqu’un dans un escalier, un couloir, un trottoir, dans un lieu clos ou ouvert ne relève pas d’un cas contact. Une embrassade, une poignée de main, c’est autre chose. En fait, c’est le respect des gestes barrière, bien connu de tous, qui fait toute la différence : à une distance d’un mètre muni d’un masque, ou de deux mètres sans masque, le "contact" est sans risque réel avec une personne dont on ne sait si elle est porteuse ou non du virus. Quant aux cas positifs, l’isolement pendant au moins dix jours doit être particulièrement respecté.
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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 2 années Le 17/12/2021 à 10:42

La France souffre de deux virus !
Le Omicron et le OMacron ! ! !