Football : la sélection tahitienne prépare les éliminatoires de la coupe du monde à Rodez

À Rodez, les footballeurs tahitiens et leurs entraîneurs sont comme à la maison. Trois mois après la venue de l'AS Vénus à l'occasion de la coupe de France, l'entraîneur tahitien Samuel Garcia est de retour en Aveyron, mais cette fois avec la casquette de sélectionneur.

L'équipe nationale polynésienne vient passer quelques semaines à Cognac, Rodez et Toulouse pour préparer les éliminatoires de la coupe du monde au Qatar. "On se sent bien ici, et le Raf met à notre disposition tout ce dont on a besoin pour s'entraîner. Tous les clubs ne font pas ça", souligne le technicien. 

En route vers Doha

La sélection, qui est constituée de joueurs de toute la Polynésie française, est arrivée à Rodez le 26 février. Elle a atterri en métropole lundi 21 février, avant de rejoindre Cognac, où les joueurs ont disputé le premier de leurs trois matches amicaux du voyage. Le deuxième sera contre la réserve ruthénoise, mardi 1er mars.

Le groupe continuera son voyage préparatoire vers Toulouse, vendredi 4 mars..., pour revenir en Aveyron le lendemain, pour assister au match de Ligue 2 entre Rodez et Auxerre. "On a besoin de jouer et de se mesurer à des équipes d'un bon niveau. Mais les joueurs ont aussi besoin de voir des matches", assure Samuel Garcia. C'est pourquoi ils profiteront d'être près du Stadium pour voir Toulouse se frotter à Dunkerque, le 7 mars.

Un programme ponctué par des entraînements quotidiens. L'objectif du sélectionneur est simple : "Qu'on soit prêt pour le 17 mars, le premier match des éliminatoires de la zone Océanie, contre le Vanuatu. Après, on verra." Ils décolleront pour Doha le 14 mars, en route vers l'aventure qatarie. 

Tout un périple

"Et ce n'est qu'à huit heures de vol", sourit l'entraîneur en ajoutant : "Il nous a fallu 20 heures d'avion pour venir en France." Ces quelques semaines en métropole sont aussi l'occasion de se faire au décalage horaire. "On commence juste à s'en remettre, avoue Garcia, mais ça va mieux, je l'ai senti ce matin à l'entraînement." 

Ce voyage est aussi important que long pour les joueurs polynésiens, qui ne sont pas des sportifs professionnels et qui travaillent hors des terrains. "On est parti pour 45 jours. Les joueurs ont tous posé dix jours de congé et le reste est pris en charge par la fédération", indique le technicien. 

Ruthénoises et Ruthénois croiseront sûrement ces hommes au survêtement rouge tout au long de la semaine. Des footballeurs qui, dans une quinzaine de jours, entameront le long chemin qui les mènera peut-être sur la pelouse du mondial.