La Ruthénoise Mathilde Cabantous, une belle panoplie de personnages dans un même corps

N’importe quelle petite fille ouvrirait des yeux émerveillés devant sa garde-robe ! Mathilde Cabantous est, ainsi, à la fois : hôtesse d’accueil dans une banque (à temps partiel) à Paris, actrice de petits films et de courts-métrages, tout en faisant ses classes à l’école d’acteurs Acting International, chanteuse, danseuse et elle a relancé, récemment, son activité d’auto-entrepreneur, où elle vend, par correspondance, des produits de bien-être et pour la santé. La marque est identifiée par deux personnages, baptisés Alo et Vera. "Ce sont mes deux visages, détaille-t-elle. Il y a celle qui doute et celle qui avance". Elle combine ainsi marketing digital, animation, vente... : "Je découvre beaucoup de choses sur moi".

En fait, alors qu’elle a soufflé ses trente bougies il y a peu (elle est née à Rodez en 1990, "de parents pur jus aveyronnais", lance-t-elle dans un grand éclat de rire), le parcours de Mathilde Cabantous donne parfois l’impression qu’elle a déjà eu mille vies. "Je suis assez d’accord avec cette formule mais, pourtant, je me cherche encore", reconnaît celle qui n’est pas (plus) à un paradoxe près. Depuis très longtemps d’ailleurs.

"En effet, j’ai certes opté pour une série ES au lycée Foch à Rodez mais j’étais perdue, raconte-t-elle. Ca illustre la suite !". Et de poursuivre : "J’aimais l’anglais et le sport mais je ne voyais pas bien comment associer les deux matières". Du coup, "après énormément de recherches", elle a privilégié la langue de Shakespeare. "Pour voyager, glisse-t-elle. J’ai choisi un BTS commerce international à Montpellier. J’ai vraiment adoré ces deux années". Avec un stage à Londres, sa première sortie seule, à 18 ans. La première mais pas la dernière puisqu’il faut déployer une carte pour suivre ses pérégrinations quand elle a opté pour une école de logistique afin de "toucher à tout ce qui est transport" : Redon en Bretagne, Togo, Pérou, Népal et retour en France, à Laval en Mayenne.

C’est alors qu’elle a découvert, à titre personnel, les produits aloe vera. "Très timide, j’ai effectué des formations de développement personnel, pour dépasser mes peurs, détaille-t-elle. Je me suis lancée dans le marketing de réseau avec vente des produits et également animation d’équipes de vendeurs". à Paris, Bordeaux, Montpellier, Rodez et en Belgique. Si cette activité la nourrissait, Mathilde Cabantous n’avait pas perdu de vue un rêve : "Monter sur scène, face à un public, et faire rire. Je ne savais pas bien d’où ça sortait mais c’était là. Avec une question qui me taraudait "T’es bien mignonne mais comment on commence ?"".

Elle s’est inscrite à des cours de stand-up à Paris le dimanche après-midi. "Ces scènes ouvertes étaient idéales pour de jeunes humoristes, se souvient-elle. J’étais, à la fois, ultra stressée et surexcitée. C’était beaucoupde courage pour la timide que je suis". L’Aveyronnaise a "très envie de jouer des personnages". C’est donc "tout naturellement" qu’elle a ensuite intrégré l’Acting International. Tout en avouant que c’était "le saut de l’ange" !