Sébazac-Concourès. Le conte de Lapeyrouse, un homme de valeur conté par Jérôme Vialaret

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  • Jérôme Vialaret, conférencier (à gauche) accompagné de Claude Cavagnac, présidente et Jean- Marie, membre de l’association.
    Jérôme Vialaret, conférencier (à gauche) accompagné de Claude Cavagnac, présidente et Jean- Marie, membre de l’association.
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CORRESPONDANT

Mercredi 9 mars, à la Doline, Jérôme Vialaret était l’invité de l’association "Itinéraires Découvertes" afin de raconter ou plutôt de conter le conte de Lapeyrouse. Jérôme Vialaret est président de l’association de "l’Oustal" à Crespin. Il est historien-conteur.

Le conte de Lapeyrouse est né dans une famille noble originaire d’Albi. Il étudie chez les Jésuites. Il n’est pas très bon élève. Il est attiré par la mer. Mais à Albi, il n’y a pas de mer ! Il est impatient de découvrir le monde. Il entre dans la compagnie des Gardes de la Marine de Brest à quinze ans.

Son père lui donne une métairie, La Peyrouse, d’où son nom, pour subvenir à ses charges. Il connaît son baptême du feu. Il est fait prisonnier par les Anglais puis libéré. Au golfe Saint-Laurent, il a une escarmouche militaire avec une prise de vaisseaux anglais. Il aime de plus en plus la mer et la chose militaire.

À 22 ans, on lui confie deux gabarres qu’il charge d’arbres et les livre à Brest. À 28 ans, il part avec son tuteur et découvre des anses qu’il baptise à son nom.

Sur la baie d’Udson, il capture des Anglais. Il ne prend que la moitié des prises de guerre, ce qui lui vaut de la bienveillance.

À 31ans, il rencontre Eléonor Bradou et tombe amoureux. C’est une roturière et son père s’oppose à cette union. À 39 ans, il se marie avec elle et il est déshérité. En 1785, Louis XVI sensibilisé par les qualités de Lapeyrouse (capable, compétent, a fait ses preuves, pétri d’humanité, qui se soucie de la santé mentale et psychique de ses hommes) lui confie une expédition composée de 21 scientifiques. Ils sont chargés d’étudier et de consigner par des textes et des dessins, les plantes, les animaux de tous les continents qu’ils visitent, d’étudier les populations et leur mode de vie.

Il veille à ne pas maltraiter les populations des terres découvertes. L’expédition compte deux navires : l’Astrolabe et la Boussole. Durant toute l’expédition, il confie ses carnets à des gens rencontrés et qui rentrent en France. C’est grâce à ces carnets que son périple a pu être connu : le cap Horn, la baie de Concepción (Chili), l’anse de Talcaguana, l’île de Pâques, les îles Sandwich (Hawaï), l’île Maui, mont Saint-Élie (sur la frontière de l’Alaska et du Canada à Monterey (Californie) Macao, Chine, la baie de Manille avant de pénétrer dans les parages situés entre la Chine et le Japon, le détroit entre Yeso (ancien nom de l’île d’Hokkaid, au Japon) et Sakhaline (Russie) la baie d’Avacha (Tar’ya) Kamtchatka. C’est là qu’il reçoit une commission de chef d’escadre, à Maouna (Tutuila, îles Samoa), les îles des Amis (îles Tonga), puis arrive Botany Bay, en Australie. Mi-juin 1788, prises dans un cyclone, les frégates se brisent aux alentours de l’archipel des Îles Santa Cruz au milieu de juin 1788.

Après de multiples recherches pour retrouver les épaves, en 2008, le Musée national de la Marine de Paris organisait une exposition sur Lapeyrouse, ses marins et les scientifiques embarqués sur les deux frégates.

Prochaine conférence le 14 avril : Tchernobyl.

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